Ousmane Sonko : ‘’Face aux crises multiformes, la culture est notre plus puissant rempart’’
Ousmane Sonko : ‘’Face aux crises multiformes, la culture est notre plus puissant rempart’’

SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE

Dakar, 1er déc (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné, dimanche, le rôle ‘’puissant’’ que peut jouer la culture face aux crises multiformes, rappelant qu’aucun acquis politique ou économique n’est éternel s’il n’est pas cimenté par la culture.

‘’L’actualité géopolitique nous rappelle, avec force, qu’aucun acquis politique ou économique n’est éternel s’il n’est cimenté par la culture.  Face aux crises multiformes sécuritaires et économiques, environnementales qui sèment la méfiance et menacent nos communautés, la culture est notre plus puissant rempart et notre meilleur levier d’action’’, a dit le Premier ministre.

Il présidait, au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Rose de Dakar, la cérémonie d’ouverture officielle de la première édition du Festival ouest-africain des arts et de la culture (ECOFEST) représentant ainsi le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye.

C’était devant un parterre de personnalités dont le commissaire du département Développement humain à la commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA), Mamadu Serifo Diakité et la commissaire au Développement humain et aux Affaires sociales de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Fatou Sow Sarr, initiateurs de ce festival.

M. Sonko estime que le thème ”Mutations et crises politiques en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ?” choisi pour cette première édition de ECOFEST est d’une ‘’pertinence brûlante’’.

‘’Que peut faire la culture ? Elle peut tout, parce qu’elle est partout. Elle peut rassembler là où la politique divise. Elle peut réparer là où les conflits déchirent. Elle peut inspirer là où le doute paralyse’’, a fait valoir le chef du gouvernement sénégalais devant une salle archicomble où sont représentés les 12 pays participants à cette manifestation culturelle sous régionale.

Pour Ousmane Sonko, ‘’le but de ce festival est donc essentiel : promouvoir l’intégration, la cohésion sociale, la paix et le développement à travers la culture’’. 

Il fait savoir que cette ambition rejoint pleinement la politique que mène le gouvernement du Sénégal avec la récente organisation du premier Forum du livre et de la lecture (16 et 17 octobre 2025) et l’hommage national rendu au professeur Amadou Makhtar Mbow (28 octobre dernier), ‘’figure éminente du panafricanisme et de la souveraineté intellectuelle’’.

‘’Notre mission est de faire de la culture un pilier de notre développement économique et social et un vecteur de notre souveraineté intellectuelle et morale’’, a rappelé le Premier ministre.

Il a félicité les comités d’organisation du Sénégal, de la CEDEAO et de l’UEMOA, les ministres de la Culture Khady Diène Gaye, et son successeur Amadou Ba, ainsi que le secrétaire d’Etat Bakary Sarr, et décerné une mention spéciale à la commissaire Fatou Sow Sarr qui, selon lui, n’a ménagé aucun effort pour qu’on en arrive aujourd’hui à la célébration de cette première édition de ECOFEST.

 Le Premier ministre s’est réjoui d’avoir vécu un ‘’grand moment de partage, d’échange et de générosité artistique’’ lors de cette ‘’magnifique’’ cérémonie avec ces prestations offertes par les artistes Sidiki Diabaté du Mali, Ismaël Lo du Sénégal, Gyakie du Ghana, Solange Cesarovna du Cap-Vert et la Compagnie nationale Daniel Sorano avec son spectacle ‘’Pour que jamais le pagne ne s’effiloche’’ du créateur et metteur en scène Mamadou Seyba Traoré.  

Il a invité le public sénégalais, et notamment la jeunesse, à s’approprier ce festival prévu qu’au 6 décembre prochain, à envahir les espaces d’exposition, de concerts et de débats avec une énergie positive et une soif d’apprendre. 

Ousmane Sonko a saisi l’occasion pour engager la CEDEAO et l’UEMOA à renforcer leurs dispositifs de soutien à la création et aux industries culturelles et créatives parce que, dit-il, ‘’la culture est le chemin le plus court d’un peuple à un autre’’.

FKS/HK