Oumy Diakhaté : “Nous devons continuer à faire briller la flamme de Sorano”
Oumy Diakhaté : “Nous devons continuer à faire briller la flamme de Sorano”

SENEGAL-CULTURE-COMMEMORATION

Dakar, 17 juil (APS) – La directrice générale du Théâtre national Daniel Sorano, Oumy Diakhaté, a appelé jeudi à préserver cette institution culturelle, qui célèbre ses soixante ans, afin de maintenir vivante sa flamme .

”La compagnie du Théâtre national Daniel Sorano doit être protégée et préservée afin de faire briller davantage sa flamme”, a-t-elle déclaré, lors de la cérémonie officielle d’ouverture des festivités marquant le soixantième anniversaire de cette institution culturelle de référence.

Dans son adresse, elle a évoqué l’héritage immatériel de Sorano, né en 1965 d’une vision portée par l’État du Sénégal nouvellement indépendant, laquelle vision a été ensuite nourrie, dit-elle, par plusieurs générations d’artistes.

”Si ces murs pouvaient parler, ils vous raconteraient soixante années de passion”, a-t-elle déclaré, saluant le public présent comme les héritiers d’une longue lignée de spectateurs et de créateurs.

La compagnie du Théâtre national Daniel Sorano a servi de cadre d’évolution de figures artistiques inoubliables qui ont marqué de leur empreinte la scène nationale et panafricaine, a-t-elle rappelé.

Il a aussi servi de tribune d’exposition et de vulgarisation de textes majeurs tels que “Chaka, Lat-Dior”, “Les Bouts de bois de Dieu”, “L’exil d’Albury”, “L’os de Mor Lam”,  s’est félicitée Oumy Diakhaté.

”Chaque spectacle est une pierre de notre édifice commun, un miroir tendu à notre société”, a-t-elle commenté, tout en soulignant l’importance de préserver l’héritage de la compagnie Daniel Sorano.

Mme Diakhaté a par ailleurs insisté sur les défis à relever par la compagnie du Théâtre Daniel Sorano pour maintenir et renforcer sa place centrale dans la vie culturelle du Sénégal.

Le premier de ces défis à relever est ”géographique et sociétal”. ”Dakar grandit, ses habitants sont parfois éloignés du centre historique qu’est le Plateau. Nous devons aller à la rencontre de nouveaux publics, ici et ailleurs, y compris dans la diaspora”, a-t-elle dit.

”Le second défi est celui de l’exigence. Nous devons perpétuer la qualité, encourager l’audace artistique et offrir des œuvres fortes, pertinentes et magnifiquement interprétées”, a poursuivi Oumy Diakhaté.

Elle a aussi plaidé pour un management fondé sur la reconnaissance des talents et un climat social motivant au sein de l’établissement. ”Un théâtre réel est un théâtre où il fait bon travailler et créer ensemble”, a-t-elle affirmé, en insistant sur l’importance d’un ”leadership participatif et d’une gouvernance collective du théâtre.”

Oumy Diakhaté a par ailleurs rappelé l’héritage des pionniers qui, en 1965, ont allumé une flamme encore vivante aujourd’hui.

”A nous de la protéger, de la nourrir et de la faire briller plus fort encore pour les soixante prochaines années”, a-t-elle dit.

MK/BK/SMD

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