SENEGAL-ENVIRONNEMENT-AGRICULTURE
Matam, 1er octobre (APS) – Environ 1242 hectares de terres ont été envahis par les eaux du fleuve Sénégal dans la région de Matam, dont 145 hectares en cours de culture, a annoncé mardi Moussa Mbodj, délégué régional adjoint de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED).
“Avec le franchissement du seuil d’alerte, nous savions que cela aurait des répercussions sur les zones rizicoles. Aujourd’hui, nous constatons que plusieurs terres irriguées sont submergées. Actuellement, 1242 hectares sont inondés, dont 145 hectares cultivés”, a déclaré M. Mbodj lors d’un entretien avec des journalistes.
Il a signalé que pour les 1000 hectares qui restent, les producteurs ont préféré ne pas “aller en campagne pour ne pas vivre les mêmes conséquences que l’année dernière”.
Selon le Délégué régional adjoint, la “campagne est menacée”. Il rappelle qu’à pareil moment en 2024, il y avait moins de 500 hectares inondés”, alors que plus de 1000 hectares sont actuellement envahis par les eaux.
”Si la tendance se poursuit, on risque d’avoir beaucoup de surfaces inondées. Beaucoup de producteurs ont renoncé à aller en campagne par peur de voir leurs champs être envahis par les eaux. Ils se limitent à la saison sèche-chaude et évitent de cultiver en hivernage”, a soutenu Moussa Mbodj.
Il y aura sûrement des dégâts sur les aménagements avec l’envahissement des champs ainsi que de ruptures de digues de protection dans certaines zones, a t-il indiqué.
Dans le cadre des mesures d’accompagnement, des vannes ont été fermées au casier de Mboloyel, situé dans la commune de Bokidiawé, où les périmètres rizicoles ont été inondés.
“Nous avons mis en place des groupes moto-pompes pour évacuer les eaux vers l’extérieur des casiers et sauver les cultures. Nous allons en faire de même partout où le besoin se fera sentir pour tirer les eaux. Les dégâts peuvent subvenir quinze jours après l’entrée des eaux, car le riz peut résister tout ce temps”, a souligné M. Mbodj.
Les communes de Dembancané, Aouré, Sémmé Orkadiéré, dans le département de Kanel, celles de Matam, Bokidiawé et Nabadji sont les zones les plus touchées par le phénomène.
Le Délégué régional adjoint a laissé entendre que les responsables de la SAED sont en train d’accompagner les riziculteurs à pouvoir traverser cette situation.
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