SENEGAL-CULTURE-MUSIQUE
Matam, 21 juin (APS) – Le directeur du Centre culturel régional de Matam, Samba Kandé a énuméré samedi les différents facteurs qui plombent le développement régional de la production musicale, citant l’absence de formalisation, de salles de spectacles, de studios d’enregistrement et de maisons de production.
“Les musiciens rencontrent énormément de difficultés dans la région de Matam, dont la formalisation, même si de grands pas sont en train d’être faits. Nous les conscientisons dans ce sens pour qu’ils puissent bénéficier des subventions de l’Etat, notamment à travers le Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU)”, a-t-il dit au cours d’un entretien.
Samba Kandé a indiqué que de petites groupes de musiciens s’organisent parfois pour se produire dans les quartiers, des chanteurs font aussi des tournées à travers des villages.
Ces spectacles, a-t-il déploré, n’ont pas un grand impact sur l’activité musicale de la région. ”Des réflexions sont en cours dans le but de mettre en place l’orchestre régional, qui va polariser l’ensemble des musiciens de la région”, a-t-il révélé.
“Nous sommes en train de discuter et d’essayer de trouver une journée afin de mettre en place l’orchestre, car le potentiel est là avec les jeunes musiciens”, a soutenu M. Kandé.
Il n’a pas manqué de déplorer le manque de salles de spectacles dans la région, précisant que seule la salle du Centre culturel régional est disponible pour des concerts.
Samba Kandé dit espérer qu’avec les maisons de la jeunesse et de la citoyenneté ce problème de salles sera réglé, notamment à Ranérou dont le centre est prêt et celui de Kanel, en cours de construction.
Concernant la production, il indique qu’un studio existe déjà à Matam depuis 2022, mais qui tarde à être équipée, ce qui plombe une fois de plus l’activité de production musicale.
“Son fonctionnement aurait pu palier aux manquements liés à la production. Cela empêcherait aussi aux musiciens locaux d’aller jusqu’à Saint-Louis ou Dakar pour enregistrer leurs produits”, a-t-il dit.
Par ailleurs, il a invité les collectivités territoriales à apporter un soutien à la créativité, en subventionnant les jeunes artistes et les aider à mettre sur le marché des productions musicales.
En cette journée de la fête de la musique, des musiciens vont se produire, samedi soir à la place public Diaka de Ourossogui.
AT/AB