SENEGAL-FRANCE-CULTURE

Rufisque, 18 juin (APS) – La Maison des arts de Rufisque, inaugurée mercredi, est appelée à devenir un espace où les culture traditionnelle et moderne pourront converger pour lutter contre le repli sur soi, a indiqué Alassane Guissé, un adjoint au maire de la ville française de Nantes.

S’exprimant à l’ouverture d’un symposium consacré à la chanteuse sénégalaise et icône de Rufisque, Khar Mbaye Madiaga, il a souligné que cette maison sera un lieu où les porteurs du projet–Rufisque et Nantes– vont essayer de travailler sur ”l’inclusion”.

”Ce sera un lieu où les scientifiques nous permettront de lier la tradition et la modernité pour avoir des jeunes conscients des problèmes de ce monde”, a-t-il précisé, soulignant que cela va servir à cette génération qui se cherche.

Selon Alassane Guissé, ”le monde bouge, les gens se replient sur [eux], mais Rufisque a permis à Nantes de ne pas nier son histoire”.

Nantes, jadis site négrier, dispose d’un mémorial de l’esclavage et de rues qui portent les noms de Boubacar Joseph Ndiaye (1922-2009), ancien conservateur de la Maison des esclaves de Gorée, et Rose Dieng (1956-2008), scientifique sénégalaise, sans compter un pont baptisé Léopold Sédar Senghor.

Il a rappelé la “coopération exemplaire” entre les villes de Nantes et Rufique, qui a trente ans, l’âge de la maturité, a-t-il dit.

C’est Mbaye Jacques Diop, un ancien maire emblématique de Rufisque aujourd’hui décédé, et Jean Marc Ayrault, édile de Nantes, qui ont débuté cette coopération, en 1992.

Une délégation nantaise a fait le déplacement pour participer aux festivités de l’inauguration de la Maison des arts de Rufisque Khar Mbaye Madiaga pour, d’après M. Guissé, ”réaffirmer les liens d’amitié et de solidarité” entre les deux villes.

FKS/HK/ASG/BK