L’option de l’économie bleue comme levier du développement durable réaffirmée par un officiel
L’option de l’économie bleue comme levier du développement durable réaffirmée par un officiel

SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PECHE

Dakar, 14 oct (APS) – Le directeur de cabinet du ministre des Pêches et de l’Économie maritime, Mamadou Goudiaby, a réaffirmé, mardi, à Dakar, l’engagement du gouvernement du Sénégal à inscrire durablement l’économie bleue au cœur de la Stratégie nationale de développement.

“Notre pays, résolument tourné vers la mer avec un littoral de 718 kilomètres, dispose d’écosystèmes riches, d’une économie maritime et fluviale diversifiée et d’atouts majeurs qui font de l’économie bleue un véritable levier de développement durable, de création d’emplois et de résilience climatique”, a-t-il dit.

M. Goudiaby présidait l’ouverture officielle de l’atelier consultatif national sur l’économie bleue, qui vise à doter le Sénégal d’une stratégie nationale “claire, inclusive et alignée sur les priorités de développement durable du pays”.

 Cet atelier fait suite à plusieurs rencontres de diagnostic et marque une étape “décisive” vers la définition des domaines prioritaires d’intervention, a-t-il indiqué.

Il a souligné que cette orientation cadre avec la vision des nouvelles autorités, engagées à bâtir “un Sénégal souverain, juste et prospère, fondé sur un développement autogène et durable, porté par un secteur privé national compétitif et des territoires responsables”.

M. Goudiaby a toutefois relevé plusieurs défis à surmonter, parmi lesquels “la surexploitation de certaines ressources aquatiques, la pollution marine et fluviale, l’érosion côtière, la vulnérabilité des communautés de pêche face au changement climatique et le faible niveau de valorisation des produits halieutiques”.

Il considère cet atelier comme “déterminant”, en ce qu’il s’inscrit dans la continuité des orientations portées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine, lesquelles visent à aligner la vision nationale sur la stratégie régionale de l’économie bleue.

“Cet atelier technique permettra d’identifier les priorités nationales, les opportunités et les contraintes propres au Sénégal, de proposer des axes stratégiques adaptés à notre contexte socio-économique, écologique et institutionnel, et de mobiliser l’ensemble des acteurs autour d’une vision partagée et cohérente de l’économie bleue”, a-t-il expliqué.

L’économie bleue, a-t-il précisé, ne se limite pas à la pêche et à l’aquaculture, mais englobe aussi “le tourisme, le transport maritime et fluvial, les biotechnologies marines, les énergies renouvelables, la conservation des écosystèmes et d’autres secteurs transversaux”.

Le directeur de cabinet du ministre des Pêches et de l’Économie maritime a salué la collaboration du Sénégal avec l’Union africaine, la CEDEAO, la Banque mondiale et les partenaires techniques et financiers, réaffirmant “la détermination du gouvernement à faire du Sénégal un leader régional de l’économie bleue durable”.

L'option de l'économie bleue comme levier du développement durable réaffirmée par un officiel

Le représentant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Djiga Thiao, a salué les “efforts” du gouvernement sénégalais dans la promotion d’une économie bleue “durable et inclusive”, tout en réaffirmant la disponibilité de l’organisation à accompagner le pays dans la mise en œuvre de sa stratégie nationale.

Selon lui, cette initiative vise à harmoniser les politiques régionales, à mieux valoriser les ressources aquatiques et à préserver la santé des écosystèmes.

Il a plaidé pour une approche intégrée et participative, estimant que seule une coopération entre États permettra de bâtir une économie bleue “inclusive et prospère”, au service du bien-être des populations.

L’atelier a réuni une quarantaine de participants issus d’institutions publiques, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.

AN/HK/BK/ADL