SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE
Dakar, 27 mai (APS) – Un séminaire sur les nouveaux modèles économiques de la musique s’est ouvert, lundi, à Dakar, à l’initiative conjointe de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV), a constaté l’APS.
La rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du projet de développement de l’industrie musicale dans l’espace UEMOA, vise à accompagner la structuration du secteur dans un environnement marqué par les mutations numériques et les enjeux liés à la gestion des droits.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bacary Sarr, a salué ‘’une initiative bienvenue à un moment décisif pour le devenir de notre musique dans un monde en pleine transformation’’.
Selon lui, la culture, et plus particulièrement la musique, constitue ‘’un levier stratégique pour le développement économique, la cohésion sociale et l’affirmation de notre identité’’. Il a exprimé l’ambition du Sénégal de ‘’favoriser un marché musical structuré, équitable, au service des artistes et porteur d’investissements durables’’.
De son côté, la représentante de l’OMPI, Sherine Greiss, est revenue sur les actions menées depuis trois ans dans le cadre du projet CDIP (Le Comité du développement et de la propriété intellectuelle), saluant ‘’le dynamisme du Sénégal et de ses artistes qui, grâce à la diversité de leurs expressions, renforcent le rayonnement de la culture ouest-africaine’’.
Elle a souligné que malgré une croissance notable des revenus de la musique enregistrée en Afrique subsaharienne, une large part reste concentrée en Afrique du Sud. Elle a appelé à ‘’une meilleure monétisation des œuvres dans les autres régions, notamment en Afrique de l’Ouest’’.
Le directeur gérant de la SODAV, Aly Bathily, a, pour sa part, insisté sur la nécessité pour les sociétés de gestion collective de ‘’relever le défi de la documentation, de l’identification des œuvres et de la coopération sous-régionale’’. Il indique que ‘’l’Afrique perd des milliards de francs CFA chaque année du fait d’une mauvaise captation des droits sur les plateformes numériques’’.
Il a plaidé pour une ‘’structuration solide de la filière, une transparence entre les acteurs et des accords réciproques entre organismes de gestion collective’’ dans l’espace UEMOA.
Le séminaire, qui se déroule sur deux jours, réunit des représentants de plusieurs pays de l’Union et des professionnels de la filière musicale. Il devrait aboutir à des recommandations concrètes visant à asseoir un modèle économique adapté aux réalités du secteur dans la sous-région, selon lui.
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