SENEGAL-BUDGET-PREVISIONS
Dakar, 28 juin (APS) – Les prévisions de recettes de la loi de finance rectificative (LFR) soumis samedi à l’examen de l’Assemblée nationale ont été arrêtées à 4 884,3 milliards FCFA contre 5 014,3 milliards FCFA dans la loi initiale, soit une baisse de 130 milliards FCFA en valeur absolue, a appris l’APS de la commission des finances et du contrôle budgétaire.
Selon le ministre des Finances et du Budget, cité par le rapport de ladite commission, “les dépenses sont révisées à 6 580,2 milliards contre 6 614,8 milliards FCFA, soit une réduction de 34,5 milliards”.
”Ces ajustements, bien que contraignants, traduisent notre volonté de maintenir un équilibre entre réalisme budgétaire et ambition de développement”, a fait valoir Cheikh Diba.
Il relève que ”l’un des défis majeurs de cette rectification réside dans la gestion de l’augmentation substantielle des charges financières sur la dette publique, qui ont presque doublé en passant de 932,08 milliards FCFA dans la loi de finance initiale à1 057,1 milliards FCFA dans cette rectification, représentant désormais 4,9% du PIB”.
”Cette évolution, directement liée à la révélation de la dette réelle de l’État, illustre l’ampleur des ajustements nécessaires et justifie pleinement notre démarche de transparence et de responsabilisation”, a défendu M. Diba.
“Le PIB révisé à 8,0% contre 8,8% prévu dans la LFI”
Relativement au nouveau cadrage budgétaire, le ministre des Finances et du Budget a précisé qu’il reflète “une approche réaliste et responsable de nos capacités financières”, ce qui fait que le taux de croissance du PIB a été “révisé à 8,0% contre 8,8% initialement prévu, soit un ajustement de 0,8 point de pourcentage”.
“Cette révision maintient néanmoins un objectif de croissance ambitieux, avec une croissance hors hydrocarbures estimée à 3,8%”, a soutenu le ministre des Finances et du Budget.
“Quant au PIB nominal, il est révisé à 21 690,5 milliards FCFA contre 22 597,7 milliards FCFA initialement, soit une contraction de 907,2 milliards FCFA qui a des répercussions directes sur nos prévisions de recettes”, a précisé le ministre des Finances et du Budget.
Concernant le déficit budgétaire, ”il sera porté à 7,82% du PIB contre 7,08% initialement prévu, avec l’engagement ferme du gouvernement de revenir progressivement vers la norme communautaire de 3% à moyen terme”.
D’après le ministre, ”la structure de nos investissements connaîtra également un réajustement significatif avec une budgétisation ajustée des investissements financés sur ressources extérieures qui passent de 3,26% du PIB dans la loi de finances initiale à 6,22% du PIB dans cette LFR”.
”Cette hausse est compensée par une contraction des dépenses d’investissements financées sur ressources internes qui passent de 5,3% à 2,7% du PIB, reflétant notre volonté d’optimiser l’utilisation de nos ressources tout en maintenant un niveau d’investissement public soutenu”, a conclu Cheikh Diba.
NSS/SBS/BK