Logement et rénovation urbaine : un nouveau programme pour mettre fin aux inégalités sociales
Logement et rénovation urbaine : un nouveau programme pour mettre fin aux inégalités sociales

SENEGAL-HABITAT

Diamniadio, 7 avr (APS) – Le Programme national d’accès au logement et de la rénovation urbaine (PNALRU) ambitionne de créer 1000 logements d’urgence d’ici décembre 2025 et 500 000 sur une période de 10 à 15 ans, a annoncé le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires.

De cette manière, ce programme espère mettre fin aux inégalités sociales dans ce domaine, a indiqué Moussa Bala Fofana, lundi, lors d’une cérémonie de la présentation de la nouvelle politique du logement aux structures relevant de son département.

La nouvelle politique du logement s’appuie sur le Programme national d’accès au logement et de la rénovation urbaine. 

Le Sénégal, à l’instar de nombreux pays en développement, fait face à un déficit en matière de logement, notamment pour les ménages à revenus faibles et intermédiaires, a relevé Balla Moussa Fofana.

“Ce déficit constitue un frein à l’épanouissement des populations et à la réduction des inégalités sociales”, a ajouté le ministre le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires.

Selon lui, c’est ce constat qui a conduit le gouvernement sénégalais à mettre en place ce programme “ambitieux” visant à “faciliter l’accès au logement pour tous”, tout en encourageant la rénovation urbaine et le développement d’infrastructures.

“Cependant, la réalisation de ces objectifs ne peut se faire sans la mobilisation active de toutes les directions, sociétés et services du ministère”, a précisé le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires.

Il a rappelé que le chef de l’État a instruit son département, lors du Conseil des ministres du 18 juillet 2024, de proposer un programme rénové de développement des logements sociaux aux normes, intégrant “des mesures fiscales foncières et financières incitatives et durables”.

“Donc, nous avons, dès le 22 juillet 2024, mis en place le comité d’urbanisme, mobilisation et sécurisation foncière et le comité logement et construction. Ces comités avaient comme principale mission de réfléchir aux orientations stratégiques d’accès aux logements et de renouveau urbain”, a-t-il dit.

Il a souligné qu’il a fallu faire, avant, un audit du programme des 100 mille logements “trouvé sur place”.

Il s’en est suivi l’organisation de 24 réunions ou ateliers de travail entre juillet 2024 et mars 2025, avant la mise sur pied du Programme national d’accès au logement et de la rénovation urbaine.

“Les orientations majeures de la politique du logement qui y sont déclinées devraient favoriser la construction de logements décents et adaptés […]”, a assuré M. Fofana.

Cela devrait se faire à travers la mise à disposition transparente de fonciers, de cahiers des charges rigoureusement ficelés, du foncier aménagé et la montée en puissance de sociétés comme la SAFRU, la SNHLM, la SICAP, le FHS, des sociétés de promotion de l’habitat sous la tutelle du ministère de l’Urbanisme.

Balla Moussa Fofana a signalé que ses services avaient rencontré plusieurs ministères, services de l’Etat, partenaires techniques et financiers, avant la validation de ce programme national d’accès au logement.

“Nous avons aussi entamé avec l’ANAT un projet d’extension de 13 chefs-lieux de région, plus Mbour et Touba, identifié près de 18 000 hectares à travers le territoire national et finalisé les procédés techniques et les cahiers de charge de ce programme”, a précisé le ministre de l’Urbanisme.

Il a ajouté qu’une assiette de 4 000 hectares est ciblée à la sortie 5 de l’autoroute ”Ila Touba” pour abriter la zone industrielle du bâtiment, “incontournable” pour combler le déficit de plus de 500 000 logements sur une période de 10 à 15 ans.

Dans cette optique, la cérémonie de la présentation de ce lundi visait à communiquer tous les résultats à mi-parcours, pour permettre à chacun de donner son point de vue avant le conseil interministériel sur le logement, prévu pour se tenir “sous peu”.

“La problématique du logement doit reposer sur une vision claire, ambitieuse et pragmatique avec une démarche inclusive, durable et souveraine”, a noté Moussa Tine, directeur général de la Construction et de l’Habitat.

Moussa Tine, directeur général de la Construction et de l’habitat.

MFD/HK/ADL

 

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