SÉNÉGAL-RAILS-SOCIAL
Thiès, 8 mai (APS) – Le directeur des Chemins de fer du Sénégal (CFS) espère trouver des “solutions plus efficaces” aux problèmes de patrimoine auxquels l’entreprise ferroviaire, est confrontée, avec l’appui des députés.
La direction des Chemins de fer du Sénégal (CFS), recevait mercredi, la Commission de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat, des infrastructures et des transports de l’Assemblée nationale, pour une visite de travail sur la situation du patrimoine ferroviaire des CFS.
Lors de la visite, la direction a mis l’accent sur les problèmes que la société rencontre sur son patrimoine ferroviaire, a rapporté M. Bâ à la presse.
‘’Nous avons énormément de problèmes sur le patrimoine ferroviaire que nous sommes en train de régler par la voie judiciaire, ce qui prend beaucoup de temps”, a révélé le directeur général des CFS.
Il a dit espérer qu’avec l’appui des parlementaires, les CFS pourront “trouver des solutions plus efficaces pour le règlement de ces problèmes de patrimoine’’.
‘’C’est la première fois que des députés [viennent] s’enquérir de la situation des chemins de fer du Sénégal’’, s’est réjoui le directeur des CFS, Ibrahima Bâ.
Ibrahima Bâ a évoqué la nécessité d’un redémarrage en urgence par CFS de l’exploitation ferroviaire, avec le potentiel existant, en attendant la réalisation du réseau moderne prévu dans l’agenda “Sénégal 2050”, le nouveau référentiel des politiques publiques.
M. Bâ a par ailleurs évoqué avec les parlementaires, l’ambition de redémarrer l’exploitation ferroviaire, relevant l’existence dans la vision ‘’Sénégal 2050’’, d’un ambitieux programme de développement de 2.000 kilomètres de réseau moderne de voies ferrées. Ce qui, selon lui, “va prendre du temps”.
D’où la nécessité, fait-il noter, de redémarrer les chemins de fer avec le potentiel déjà disponible, afin de “soulager les populations (…) et l’État qui consacre beaucoup d’argent dans l’entretien des routes dégradées par tous ces poids-lourds qui y circulent”.
‘’Le chemin de fer est une alternative, une solution à tous les problèmes que nous rencontrons sur la route”, a affirmé Ibrahima Bâ.
D’après lui, la visite des députés est la preuve que les autorités “manifestent un véritable intérêt pour les chemins de fer”.
Pour le président de la Commission de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat, des infrastructures et des transports de l’Assemblée nationale, Oumar Sy, ”les députés et les cheminots refusent la mort du rail”.
”Aujourd’hui, le secteur ferroviaire est une bonne alternative pour le transport des personnes et des marchandises”, dit-il, ajoutant que 4 à 5 millions de tonnes de marchandises sortent du Port de Dakar, embarquées dans des gros-porteurs qui acheminent les marchandises via le corridor Dakar-Bamako.
Ce qui contribue à l’insécurité routière et à la dégradation des routes, poursuit-il, non sans insister sur le fait que “tout cela peut être réglé par le transport ferroviaire”.
BT/ADI/SBS/ASB