SENEGAL-PRESSE-REVUE
Dakar, 16 mai (APS) – Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS annoncent une nouvelle étape dans la ”reddition des comptes”, avec la notification de mandats de comparution devant la Haute cour de justice.
“Après la mise en accusation de 5 ministres, la Haute cour de justice se met en branle avec la notification des mandats de comparution aux mis en cause”, lit-on dans les colonnes du journal Le Quotidien. Mansour Faye et Moustapha Diop, deux des anciens ministres concernés, ont reçu leur mandat de comparution hier, jeudi 15 mai. “Ndèye Saly Diop devrait recevoir son carton des mains de la DIC dans les prochaines heures, suivis de [Ismaïla Madior Fall] et Sophie Gladima”, renseigne le journal.
Selon Le Quotidien, ces ministres “seront entendus incessamment devant la commission d’instruction” de la Haute cour de justice, pour des manquements liés à leur gestion, à savoir défaut de justification de dépenses, absence de pièces justificatives relatives à des dépenses, paiements sans service fait, surfacturation, entre autres.
“Début des ennuis pour Mansour Faye” et les autres ministres concernés, souligne WalfQuotidien. “C’est parti pour les interrogatoires des magistrats de la commission d’instruction de la Haute cour de justice”, indique le quotidien L’Observateur, selon lequel les cinq ministres concernés “ont tous reçu leur mandat de comparution, hier jeudi, auprès de la Division des investigations criminelles (DIC)”.
La CENTIF ”n’a pas chômé en 2024″
L’Observateur précise que “Ndèye Saly Diop ouvre le bal le 19 mai, suivie de Moustapha Diop le 22 mai et de Mansour Faye le 26 mai”. “La ronde des cinq ministres [mis en accusation devant la Haute cour de justice] démarre lundi”, confirme le quotidien L’As.
Libération évoque une autre affaire, relative celle-là à une “prédation” foncière en lien avec le site du futur palais de Justice de Pikine-Guédiawaye. Le journal annonce que le procureur général a émis des ordres d’arrestation dans cette affaire impliquant des fonctionnaires et des particuliers mis en cause par une enquête de la Brigade des affaires générales (BAG) de la DIC, la Division des investigations criminelles.
Le Quotidien et Vox Populi font le bilan de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le premier quotidien cité affirmant que la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) “n’a pas chômé en 2024”, avec des soupçons de blanchiment d’argent “en hausse”.
“Depuis plusieurs mois, écrit la même publication, le parquet judiciaire financier épluche des rapports de la CENTIF, qui a recensé une forte hausse des déclarations de soupçons. Elle lui a remis 46 rapports issus de ses enquêtes en 2024”.
Le quartier “contre-amiral Protet” restitué par les EFS
Selon Vox Populi, le CENTIF a enregistré 928 déclarations d’opérations suspectes en 2024, dont 83% émanent des banques et établissements financiers, sans compter “42,7 millions de Déclarations de transactions en espèces (DTE), dépassant le seuil réglementaire de 15 millions de francs CFA”.
Le Quotidien EnQuête s’intéresse aux exportations de pétrole du Sénégal. Le journal précise que malgré la distance, la Chine reste la principale destination du pétrole sénégalais. L’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, les Etats-Unis et la Corée du Sud sont aussi d’autres destinations du pétrole de Sangomar, signale le journal.
La commercialisation des noix d’anacarde est le sujet mis en exergue par Sud Quotidien, qui fait état d’une campagne “sous haute tension” à Ziguinchor, la capitale méridionale du Sénégal dont les acteurs de ce secteur “indexent un abandon total de l’Etat”.
“L’insécurité croissante sur les routes, marquée par des braquages à répétition, met en péril une filière vitale pour l’économie sénégalaise”, note le journal, en soulignant que la campagne de commercialisation de l’anacarde s’ouvre dans cette zone “dans un climat de psychose et d’inquiétude”.
Le Soleil rapporte que les Eléments français au Sénégal ont restitué, jeudi 15 mai, les installations et logements du quartier “contre-amiral Protet”. Un processus qui s’inscrit dans le cadre du “retrait définitif” des militaires français du Sénégal, indique le journal.
BK/HK