SENEGAL-ENVIRONNEMENT
Tambacounda, 18 juin (APS) – Le service des eaux et forêts de Tambacounda (est) compte reboiser au total 1,5 million d’arbres à travers 80 pépinières, lors de la campagne de reboisement 2025, a appris l’APS de son chef, le lieutenant-colonel Dame Diop.
“Pour cette année, nous avons prévu une production de 1.500.000 plants dans l’ensemble des pépinières qui pourraient aller jusqu’à 80”, a déclaré l’inspecteur régional des eaux et forêts de Tambacounda.
Il s’exprimait en marge d’un comité régional développement réunissant l’ensemble des acteurs du reboisement, afin de tirer le bilan de la campagne de boisement 2024 et de faire le point de celle de 2025.
Pour la présente campagne, les eaux et forêts de Tambacounda ont ciblé des pépinières en régie administrées par le service régional concerné, mais également des pépinières privées, scolaires, villageoises et même communautaires.
En termes de réalisations pour les plantations massives, le service des eaux et forêts de Tambacounda dit avoir reconduit le même plan que celui de l’année dernière, avec des prévisions tournant autour de 200 hectares.
Pour les plantations linéaires, c’est-à-dire celles situées au bord des routes, dans les rues et le long des clôtures des vergers, les forestiers comptent reboiser des plants d’arbres sur 40 km.
Le taux d’échec “assez élevé” dans le reboisement
“Maintenant, en termes de plantations ornementales, nous voulons beaucoup travailler avec les écoles pour l’amélioration du cadre de vie au sein des établissements […]”, a souligné le lieutenant-colonel Dame Diop.
Il ajoute que ses services comptent “beaucoup sur l’inspection d’académie et les inspections de l’éducation et de la formation pour conduire ce programme de reboisement dans les écoles qui, au-delà des réalisations physiques qui y seront faites, peut également constituer une occasion pour mettre l’accent sur l’éducation environnementale dans les écoles”.
“Si le taux d’échec dans le reboisement est assez élevé, a-t-il expliqué, c’est parce que très peu de gens sont conscients de l’aspect environnement (de leur entourage].”
“De ce point de vue-là, a-t-il poursuivi, un important travail de sensibilisation, d’information mais également de communication va être développé par l’inspection régionale des eaux et forêts et ses entités, pour arriver à ce que les gens soient beaucoup plus conscients de l’aspect environnemental.”
Pour la campagne de reboisement 2025, le service des eaux et forêts de Tambacounda veut développer une synergie d’actions avec le secteur privé et les forces de défense et de sécurité de la région.
“Nous comptons d’abord mettre l’accent sur les privés qui offrent des garanties de réussite […], nous allons prendre les propriétaires de vergers qui sont déjà assez bien clôturés mais également qui ont des points d’eau parce qu’au-delà donc de la protection, il y a l’apport d’eau pendant la saison sèche […]”, a fait savoir le lieutenant-colonel Dame Diop.
Les collectivités territoriales ne suivent pas
Il a rappelé qu’il pleut pendant trois mois dans la région de Tambacounda, “et après il y neuf mois de sécheresse, donc si les apports d’eau ne sont pas améliorés, la réussite sera difficile”.
”Nous comptons aussi beaucoup travailler avec les forces de défense et de sécurité […], nous avons l’ambition de reboiser au niveau des cantonnements mais également au niveau de tous les services gérés par des forces de défense et de sécurité, et nous allons élargir cette stratégie à l’ensemble des secteurs qui sont prêts à recevoir des plants d’arbres”, a insisté l’inspecteur régional des eaux et forêts de Tambacounda.
Le lieutenant-colonel Dame Diop a déploré cependant le faible niveau d’implication des collectivités territoriales de la région dans les opérations de reboisement.
“L’environnement est une compétence transférée, nous devrions donc nous mettre derrière les collectivités territoriales pour la réalisation des opérations de reboisement. Malheureusement, je ne dis pas que toutes les collectivités territoriales ne suivent pas, mais très peu sont conscientes de cela et font suffisamment d’efforts”, a-t-soutenu.
L’environnement étant une compétence dévolue aux collectivités territoriales, “nous sommes obligés de travailler avec elles pour la réussite de cette campagne, et si c’est nécessaire d’aller vers les collectivités territoriales pour les amener à s’engager et à mettre la main dans la poche pour financer les activités de reboisement”.
“Nous ne manquerons pas de le faire parce que nous sommes un des plus partenaires privilégés des collectivités territoriales, donc nous sommes convaincus que si la communication passe, nous arriverons à faire d’excellentes réalisations pour la campagne 2025”, a-t-il conclu.
ABD/BK/ASG