Les banques réalisent un résultat en hausse de près de 28% en 2024 (officiel)
Les banques réalisent un résultat en hausse de près de 28% en 2024 (officiel)

SENEGAL-FINANCES

Dakar, 19 juin (APS) – Les banques établies au Sénégal ont enregistré, en fin décembre 2024, un résultat provisoire excédentaire de 205,4 milliards, soit une progression de 27,9% par rapport à l’année précédente, a déclaré, jeudi, le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget, Bassirou Sarr.

Il a également fait savoir que les encours de crédit des banques ont progressé de 7,6% en glissement annuel pour s’établir à 793 milliards, à fin mars 2025.

Le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget s’exprimait ainsi à l’ouverture officielle de la 44e session du Conseil national du crédit, notant toutefois que ‘’la qualité du portefeuille du crédit des banques s’est légèrement dégradée’’.

“Le taux de créances en souffrance net des provisions ressortent à 4,2% en fin mars 2025 contre 3,4% un an auparavant’’, a notamment signalé Bassirou Sarr.

Au plan prudentiel, a-t-il ajouté, les banques sont en conformité par rapport aux normes fixées avec un ratio de solvabilité moyen s’élevant à 14,4% en fin mars 2025 contre une norme communautaire de 11,5%.

Concernant le secteur de la microfinance, M. Sarr a indiqué que “l’encours des crédits distribués aux sociétaires et clients a progressé de 4,5% en glissement annuel en s’établissant à 7,413 milliards en fin mars 2025”.

Le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget a en outre relevé que “le taux brut de dégradation s’est établi à 8% en mars 2025 contre 5,4% un an plus tôt”.

Au cours de cette 44e session du Conseil national du crédit, les dernières décisions prises par le comité monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), réuni le 4 juin dernier, seront abordées, notamment celle consistant à baisser de 25 points de base le taux directeur auquel la banque centrale prête ses ressources au banc, qui est désormais passé de 35% à 25%.

Le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget a également rappelé la baisse du taux appliqué par la BCEAO au guichet de prêt marginal, qui passe de  5,25% à 5,5%.

“Cette décision du comité de politique monétaire résulte de l’analyse de l’évolution favorable des prix de l’activité économique et de la situation extérieure de l’UMOA [Union monétaire ouest-africaine] ainsi que de l’analyse des risques à moyen terme”, a-t-il rappelé.

En effet, l’inflation a baissé au premier trimestre 2025 passant de 2,9% au 4e trimestre 2024 à 2,3% au premier trimestre 2025, a expliqué M. Sarr.

Ce repli est lié, selon lui, à l’amélioration de l’offre de produits importés notamment ceux de l’énergie, aux effets des mesures de politique monétaire édictées par la banque centrale depuis presque deux ans.

D’après les prévisions pour cette année 2025, l’inflation devrait se situer à 2,2% après un taux de 3,5% enregistré en 2024, a signalé M. Sarr.

Il a par ailleurs félicité le Conseil national du crédit pour “la mise en place du comité de suivi des recommandations ainsi que pour les avancées significatives enregistrées depuis la dernière réunion” en 2024, notant “avec satisfaction” l’élaboration d’un tableau de bord permettant désormais de suivre “avec beaucoup de rigueur les décisions”.

Le directeur de cabinet a également salué la mise en place par le directeur national de la BCEAO, François Sène, d'”un groupe de réflexions chargé de l’élaboration d’une procédure de déroulement de la campagne agricole, de la révision du modèle économique de la filière arachidière’’.

M. Sarr a, dans le même temps, apprécié “la mise en place d’un mécanisme de financement efficient permettant d’améliorer les paiements aux opérateurs et les conclusions de ces travaux que nous serons présentées” au cours du Conseil national du crédit.

CS/ABB/OID 

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