SENEGAL-CULTURE-BD
Dakar, 8 mars (APS) – La réalisatrice sénégalaise Fatoumata Bathily, à l’origine d’un film d’animation intitulé “Les Aventures de Kady et Djudju”, présente cette œuvre comme un instrument devant permettre à la jeunesse de s’approprier l’histoire de l’Afrique et ses valeurs traditionnelles.
”Ce film est un instrument d’appropriation dont l’objectif est de faire en sorte que nos enfants apprennent leur histoire et s’imprègnent de nos valeurs rationnelles”, a-t-elle déclaré, lors de l’avant-première de cette série, vendredi, au cinéma Pathé, à Dakar.
“Les aventures de Kady et Djudju” raconte l’histoire d’un frère et d’une sœur vivant dans la banlieue de Dakar, et qui, un jour, sur le chemin de l’école, rencontrent Latsouk, un mystérieux nain doté de grands pouvoirs qui changera leur vie à jamais.
“En fait, c’est des enfants qui voyagent dans le temps et qui vont à la rencontre des rois, des reines et de notre patrimoine historique et culturel”, a expliqué Fatoumata Bathily, lauréate du prix spécial du jury dans la section “Films d’animation” de la dernière édition du 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (22 février-1ᵉʳ mars).
”On a présenté l’épisode L’Aventure du Ghana. C’est un épisode qui montre un aux enfants comment [fonctionnait ledit empire] et comment […] vivaient” les habitants de cet ancien royaume africain, principale puissance de l’Afrique de l’Ouest entre le VIe et le XIIIe siècle, a-t-elle dit, ajoutant qu’il s’agit ensuite de leur faire “comprendre qu’en ces temps-là, l’Afrique était souveraine et développée”.
La réalisatrice sénégalaise estime que “les enfants doivent comprendre et être fiers de leur histoire, parce que l’Afrique en général, a une grande histoire et une très belle civilisation”.
Selon le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, ce que Fatoumata Bathily a réalisé à travers son film d’animation, s’inscrit “dans le cadre de notre nouvelle réforme, la réforme de l’éducation”, pour l’avènement d’une “société éducative s’adossant à notre socle endogène de valeurs africaines et spirituelles”.
S’entretenant avec des journalistes à la fin de cette avant-première à laquelle elle avait assisté, a souligné la nécessité de prendre en compte la dimension éducation dans la réforme entamée dans le secteur de la communication, sous l’égide de son collègue Alioune Sall.
Les différents acteurs du secteur doivent travailler à “offrir aux enfants un temps d’antenne et les exposer à des séries, des activités, des documentaires qui portent sur notre histoire et qui renforcent l’éducation”, a indiqué Moustapha Guirassy.
Le directeur de la Cinématographie, Germain Coly, a parlé de ce film d’animation comme d’un “récit très fort que nous pouvons présenter à notre jeunesse mais également au public sénégalais, même les adultes”, avec “la possibilité de redécouvrir l’histoire des grands empires”. Il a salué l”’excellent travail” de Fatoumata Bathily avec ce ”produit de très haute qualité”.
MK/SBS/BK