SENEGAL-EDITION-ANALYSE
Matam, 24 avr (APS) – Le livre est en même temps un outil de divertissement ‘’utile’’ et de de développement économique, a estimé, mercredi, François Gomis, professeur de français au lycée de Ourossogui (nord).
‘’Je peux dire que le livre est un divertissement parce qu’il procure du plaisir, plonge le lecteur dans une sorte d’évasion mais un divertissement utile car, l’individu peut gagner en connaissances, en expérience, tout en découvrant d’autres us et coutumes’’, a-t-il dit.
Le professeur de français s’exprimait lors d’une conférence portant sur le thème : ‘’Le livre comme divertissement ou facteur de développement’’. Elle est organisée au Centre culturel régional de Matam, dans le cadre de la Journée internationale du livre et du droit d’auteur, célébrée le 23 avril de chaque année.
Au cours de cet évènement qui a vu la participation d’écrivains et poètes, François Gomis a notamment indiqué que le livre peut aussi être un facteur de développement, eu égard à toute une industrie qui peut être créée autour de la production littéraire.
‘’Quand un individu veut écrire un livre, il contacte des professionnels de l’édition qui, à leur tour, vont recruter des correcteurs qui vont prendre en main les manuscrits en les dépoussiérant et en cherchant les mots justes pour exprimer certaines émotions et descriptions’’, a-t-il dit, ajoutant que ‘’tout ce monde est rémunéré, de même que les imprimeurs, les libraires, etc.’’.
François Gomis a également mis l’accent, dans son intervention, sur l’importance du livre dans la recherche et le partage de connaissances, estimant qu’une ‘’société qui ne lit pas s’abêtit’’.
Selon lui, le plus grand danger des pays africains reste l’ignorance, le manque d’éducation et de culture intellectuelle.
Le jeune poète et slameur El Hadji Oumar Gaye, plus connu sous le nom de scène Gaye El Prési, confirme également, faisant ressortir les deux dimensions du livre : le divertissement et l’aspect économique qui ‘’peuvent aller de pair’’.
‘’Beaucoup de gens évoluent dans le domaine du livre tels que les écrivains, les éditeurs ou les libraires. Chaque processus demande des investissements. Ce qui veut dire que le livre participe au développement du pays’’, a soutenu cet étudiant de l’université Assane Seck de Ziguinchor.
Plusieurs élèves des différentes écoles de la commune de Matam et de Ourossogui ont également pris part à la rencontre ponctuée par un match de génies en herbe et des séances de lecture.
AT/ABB/SBS/ASB