SENEGAL-FRANCE-CINEMA
Dakar, 14 juin (APS) – La capitale sénégalaise a abrité, vendredi, une séance de projection du film ‘’le répondeur’’, de la réalisatrice française Fabienne Godet, sorti en salle le 4 juin dernier, a constaté l’APS.
D’une durée d’une heure 45 mn, le film met en relief la vie d’un célèbre écrivain qui décida d’embaucher un imitateur professionnel devant se charger de répondre à ses appels, à la place d’un assistant ou d’une voix de messagerie afin qu’il se consacre pleinement à son art.
Baptiste, imitateur de talent, est ainsi engagé par Pierre Chozène, un romancier célèbre qui a besoin de calme pour terminer son nouveau texte. Il propose à Baptiste de devenir sa voix au téléphone pour écarter les importuns, renseigne le synopsis de cette œuvre cinématographique.
Pierre, présenté comme écrivain “égoïste” doublé d’une certaine “charge mentale” qui a besoin de calme pour écrire son texte le plus ambitieux, propose alors à Baptiste de devenir son “répondeur”, en se faisant passer pour lui-même au téléphone, a-t-on appris des acteurs lors de la séance de projection à Dakar.
Le jeune Baptiste va se charger avec brio de cette mission, en se basant sur une bonne connaissance des contacts de l’écrivain, notamment sa fille, son ex-femme, ses amis, des membres de sa famille, son éditeur et ses collaborateurs.
“Le personnage Pierre Chozène, n’avait pas besoin d’une messagerie ou de quelqu’un qui prendrait ses messages à sa place, il avait besoin que quelqu’un s’occupe de sa vie pendant qu’il s’occupe aussi de la sienne’’, a déclaré, le comédien et acteur principal du film, Salif Cissé dont la mère est d’origine sénégalaise.
Dans un entretien avec l’APS, en marge de la projection, le scénariste qui a joué le rôle de Baptiste dans le film raconte que l’écrivain voulait d’un être humain comme répondeur, pour faire non seulement ‘’illusion’’ auprès de ses proches, mais aussi ” bien travailler”.
Il considère que cette démarche de l’écrivain consiste à mettre en valeur les relations humaines, en lieu et place d’un recours excessif à l’intelligence artificielle.
“L’intelligence artificielle ne peut pas reproduire les relations humaines et quand on essaie de se définir en tant qu’être humain, on n’a pas besoin d’aller chercher très loin, c’est ça qui nous définit, a-t-il martelé en faisant allusion aux relations entre les humains”.
‘’Le répondeur’’, illustre ce jeune imitateur qui ‘’va se substituer à la voix de l’écrivain, en prenant son portable pour répondre aux appels’’, a commenté la réalisatrice du film, Fabienne Godet.
‘’Il (l’imitateur) va répondre au fur et à mesure, et comme à un moment donné, il va un peu dévier en commettant des erreurs. Mais en même temps, ces dernières vont déboucher sur des choses positives, dans la mesure où elles permettront à Pierre Chozène de se libérer de cette addiction qu’on a tous au portable’’, a-t-elle poursuivi.
Sorti au cinéma en France, le 4 juin dernier, le film sera également projeté en novembre prochain, au Brésil.
AMN/SMD
