SENEGAL-ECONOMIE
Richard-Toll, 17 déc (APS) – La direction de la pêche continentale a annoncé, mardi, à Richard-Toll (nord), avoir adopté un plan de gestion de la pêche au tilapia du lac de Guiers, avec la collaboration du service départemental des pêches de Dagana (nord) et les pêcheurs locaux, en vue d’une exploitation durable de cette ressource halieutique.
‘’Ce plan est l’aboutissement d’un long processus participatif financé par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), à travers un projet de coopération technique, avec la collaboration du Centre de recherche océanographique de Dakar-Thiaroye’’, a expliqué la directrice de la pêche continentale, Mbeugué Gaye Fall.
Elle intervenait à un atelier de ‘’validation’’ dudit plan, qui est destiné aux pêcheurs locaux, en présence du chef du service départemental des pêches de Dagana, Mamadou Fall.
Les pêcheurs ont été associés à toutes les étapes de l’élaboration du document, selon Mme Fall.
L’observation d’un repos biologique de deux mois par an, par les pêcheurs, est l’une des règles édictées par le plan, a-t-elle signalé.
Le document préconise une réglementation des engins de pêche, l’interdiction de certains outils de pêche et la fixation d’un maillage de 40 millimètres au moins.
Selon le directeur de cabinet du ministre des Pêches et de l’Économie maritime, le tilapia est l’une des espèces les plus abondantes du lac de Guiers.

La directrice de la pêche continentale, Mbeugué Gaye Fall
Les importantes prises de ce poisson contribuent largement à la consommation des ménages et génèrent des revenus élevés pour les pêcheurs, a-t-il dit.
Mbeugué Gaye Fall rappelle qu’il est interdit de pratiquer la pêche continentale sans l’obtention au préalable d’un permis délivré par le ministère de tutelle.
Mme Fall signale, par ailleurs, une ‘’baisse drastique’’ de la production de la pêche continentale, dans cette partie du pays. Les prises, qui variaient entre 30 000 et 50 000 tonnes par an il y a quelques années, dans la vallée du fleuve Sénégal (nord), tournent maintenant autour de 6 000 tonnes par an, selon elle.
Le changement climatique, la dégradation des écosystèmes aquatiques, les aménagements hydro-agricoles et la pollution des plans d’eau font partie des causes de cette baisse, selon elle.
La directrice de la pêche continentale rappelle qu’un ‘’plan stratégique de développement de la pêche continentale’’ a été élaboré en 2021 pour augmenter les prises.
Le ministère des Pêches et de l’Économie maritime fera construire des infrastructures destinées à la commercialisation, dont un marché au poisson à Richard-Toll et un autre à Ourossogui (nord), a-t-elle promis.
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