Matam, 30 jan (APS) – La région de Matam, compte tenu de sa position à la frontière nord du Sénégal, peut tirer le pays vers la souveraineté alimentaire, estime le directeur exécutif de l’Institut prospective agricole et rurale (IPAR), Cheikh Oumar Bâ.

« On est convaincu aujourd’hui que Matam peut être la région qui peut tirer le Sénégal vers la souveraineté alimentaire. Compte tenu de sa position géographique qui fait d’elle une région transfrontalière, il est aussi possible de développer des relations avec la Mauritanie et le Mali », a-t-il dit.

M. Bâ intervenait lors de la clôture, mercredi à Matam, des consultations citoyennes sur la révision de la loi d’orientation agro-sylvo pastorale, auxquelles plus 300 acteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche participaient depuis lundi.

La région de Matam peut compter sur son grand potentiel, dans le cadre de la mise en œuvre des pôles territoriaux, selon le directeur exécutif de l’IPAR, un espace de réflexion, de dialogue et de proposition pour des politiques agricoles et rurales concertées au Sénégal et dans la région ouest-africaine.

Il note cependant qu’il faudra voir « comment s’assurer que les ressources naturelles, notamment les phosphates de Ndendory, soient valorisées ».

« Ce sera une manière de régler l’autosuffisance alimentaire en engrais », a souligné M. Bâ, par ailleurs coordonnateur technique du comité ad hoc mis en place dans le cadre de la révision de la loi d’orientation agro-sylvo pastorale. Il ajoute toutefois qu’il faut chercher à « anticiper les conflits notés entre agriculteurs, pêcheurs et éleveurs ».

Selon lui, il y a aussi lieu d’anticiper sur les questions d’inondation avec des digues de protection devant assurer la sécurité de la région et les productions.

Les aménagements agricoles méritent d’être améliorés pour la maîtrise de l’eau, ainsi que toutes les questions liées aux attaques granivores, insiste le directeur exécutif de l’IPAR. « Toutes ces questions doivent trouver des réponses sur long terme », a-t-il indiqué.

Le gouverneur de Matam, présidant la rencontre, a assuré que la plupart des préoccupations et inquiétudes des acteurs ont été prises en compte.

La réflexion continue, même toutes les questions ne peuvent pas être prises en compte charge, selon le chef de l’exécutif régional.

« Nous ne pouvons accepter que les enfants soient utilisés dans le cadre du travail, en restant seuls dans la brousse à gérer le bétail. Nous avons aussi rejeté la proposition selon laquelle on doit autoriser les éleveurs à fréquenter les sites d’amodiation », a-t-il signalé.

Il considère que c’est un danger de laisser les animaux à la merci des chasseurs utilisant des fusils et outils mortels.

AT/BK/OID

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