SENEGAL-AGRICULTURE
Dakar, 3 avr (APS) – Des experts en agriculture et en environnement, des officiels ainsi que des partenaires techniques et financiers ont validé jeudi à Dakar, le Plan national d’adaptation de l’agriculture au changement climatique, d’un coût estimé à 280,57 milliards FCFA’’, en présence des ministres Mabouba Diagne (Agriculture, Souveraineté Alimentaire et Élevage) et Daouda Ngom (Environnement et Transition écologique).
‘’Le plan se décline en trois axes stratégiques intégrant quatre programmes et neuf projets concrets visant à renforcer la résilience du secteur. Il vise l’amélioration de la résilience de la base productive, le développement durable des chaines de valeur agricole et la promotion de la recherche et la gestion de risques climatiques’’, a expliqué, Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
M. Diagne intervenait lors de l’atelier de validation du Plan national d’adaptation de l’agriculture, organisé en présence de représentants de la FAO.
‘’Comme nous le savons tous, l’agriculture est le pilier central de notre économie et de notre souveraineté alimentaire. Or, elle est aussi l’un des secteurs les plus exposés aux effets des changements climatiques : inondations récurrentes, pauses et déficits pluviométriques, érosion et dégradation des terres, perturbations de la carte variétale, raréfaction des ressources en eau et pressions foncières’’, a relevé M. Diagne.
Selon lui, ces phénomènes affectent directement la productivité agricole et menacent notre souveraineté alimentaire. ’’Les récentes inondations causées par la crue des fleuves Sénégal et Gambie ainsi que la variabilité des rendements agricoles, notamment pour l’arachide l’année dernière, en sont des illustrations frappantes’, a-t-il ajouté.
‘’Vous conviendrez avec moi que, devant les incertitudes pesant sur le climat et les fragilités systématiques, ce processus conduit à des choix éclairés, c’est-à-dire au développement d’une aptitude à s’adapter donc, de résilience des communautés et des écosystèmes’’, a pour sa part déclaré, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.
Selon lui, ce document qui a été élaboré de manière participative, constitue désormais le référentiel de politique publique permettant à toutes les parties prenantes de prendre en charge la problématique du changement climatique dans le secteur de l’agriculture.
De son côté, Mehdi Drissi, représentant du coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest a loué ‘’la solidité du partenariat’’ entre le Gouvernement du Sénégal et la FAO qu’ils entretiennent depuis plus de quatre décennies.
”Ce partenariat, a-t-il salué, se concrétise une fois de plus par l’accompagnement du processus d’élaboration du PNA’’.
Il a réaffirmé l’engagement de la FAO à soutenir les pays membres et le Sénégal dans le développement de solutions durables.
”Le plan national d’adaptation de l’agriculture constitue une réponse politique et technique cruciale pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires face aux chocs climatique’’, a-t-il indiqué.
‘’Nous encourageons vivement le gouvernement à poursuivre les efforts engagés et à renforcer la synergie entre les différents ministères, le secteur privé, la société civile et les partenaires et techniques’’, a ajouté M. Drissi.
SG/ADC/AB