SENEGAL-AFRIQUE-FINANCEMENT
Dakar, 11 nov (APS) – L‘Afrique doit faire preuve d’imagination et d’audace dans la mobilisation de ressources endogènes destinées à financer, de manière soutenable, son économie et ses infrastructures, a déclaré, mardi, à Dakar, le ministre sénégalais des Infrastructures, Déthié Fall.
“L’Afrique a des défis majeurs et le principal obstacle au développement des infrastructures est la mobilisation des financements, au regard des besoins importants du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique de la décennie 2021-2030 qui sont évalués à 170 milliards de dollars avec un déficit annuel de plus de 100 milliards de dollars”, a-t-il dit.
Déthié Fall participait à la 17e édition de l’Africa Infrastructures Forum, une rencontre organisée pour la deuxième année consécutive à Dakar.
Africa Infrastructures Forum est une manifestation organisée par One Africa Forums avec pour objectif de promouvoir le partenariat Sud-Sud et de favoriser l’investissement dans des secteurs stratégiques tels que la santé, l’agriculture, le digital, la banque et les infrastructures.
Selon le ministre des Infrastructures, beaucoup d’études ont montré que dans le cadre de l’opérationnalisation à grande échelle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le continent a “encore besoin de plus de 2 millions de camions, de plus de 150 000 wagons, de plus de 150 cargos-bateaux et de plus de 250 avions-cargos en circulation”.
“Cela montre que les défis sont énormes et ces contraintes doivent nous amener à être imaginatifs et audacieux afin de mobiliser nos ressources pour en faire des financements soutenables de nos économies”, a-t-il indiqué.
A en croire Déthié Fall, c’est la raison pour laquelle, dans le cadre de son Plan de redressement économique, le Sénégal s’est inscrit dans la mobilisation de l’épargne nationale de la diaspora et du recyclage des actifs, comme levier de financement du développement des infrastructures prioritaires.
“S’il est admis que nos pays ne peuvent aspirer au développement sans des infrastructures de transport intégré, de qualité, en soutien aux différents secteurs productifs, tout en favorisant les échanges commerciaux intra-africains, nous devons explorer toutes les niches pour mobiliser les ressources endogènes nécessaires pour notre développement”, a-t-il souligné.
Dans le cadre des corridors routiers, le Sénégal travaille à faciliter la libre circulation des biens, des marchandises et des personnes, a affirmé le ministre sénégalais des Infrastructures.

“Tous les pays africains ont fait face à des défis similaires de développement, de la construction de nos routes à la modernisation de nos ports en passant par l’expansion de nos réseaux ferroviaires”, a de son côté souligné Hassan Alaoui, directeur général One Africa Forums.
L’Afrique, dit-il, peut surmonter “plus efficacement et plus rapidement” les obstacles auxquels le continent se trouve confronté dans ce domaine, en améliorant et en partageant ses connaissances, ses ressources et ses meilleures pratiques.
D’après M. Alaoui, le Sénégal se positionne résolument comme un chef de file en matière de coopération Sud-Sud et de développement des infrastructures de transport en Afrique de l’Ouest.
“Ce forum est le lieu idéal pour transformer nos aspirations en actions concrètes. Ensemble nous pouvons bâtir des infrastructures de transport plus robustes, plus efficaces et plus résilientes pour le bénéfice de tous nos citoyens”, a-t-il signalé.
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