SENEGAL-AGRICULTURE-COMMERCE
Diamniadio 5 août (APS) – Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a annoncé, mardi, la mise en place, dans un délai de deux ans, d’un dispositif de stockage d’une capacité comprise entre 200 000 et 300 000 tonnes pour soutenir la compétitivité du secteur horticole.
Il prenait part à la cérémonie d’ouverture du Forum national de l’horticulture, organisé conjointement par le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, et celui en charge de l’Industrie et du Commerce.
Cette rencontre qu’il a conjointement présidée avec son homologue Mabouba Diagne, porte sur le thème ”Systèmes horticoles durables, résilients et compétitifs pour la sécurité alimentaire et le développement économique du Sénégal”.
Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, la compétitivité demeure l’un des principaux freins au développement du secteur horticole national.
”Notre capacité à répondre à la demande nationale et à exporter reste limitée en raison de difficultés liées à la productivité, à la qualité et à la conservation des produits”, a-t-il déclaré en présence de plusieurs acteurs de la chaîne de valeur horticole nationale.
Serigne Guèye Diop a insisté sur la nécessité de remédier durablement aux pertes post-récoltes estimées entre ”10 et 20 %”, en mettant en place un système de stockage performant.
”C’est le buffer que nous n’avons jamais réussi à installer depuis 65 ans”, a-t-il relevé, annonçant que des discussions sont en cours avec des partenaires pour la réalisation d’au moins 200 000 tonnes de capacités de stockage, en plus du projet du ministère de l’Agriculture.
Le ministre a en outre plaidé pour le développement de la transformation industrielle des produits horticoles, dans une perspective de création de valeur ajoutée et de compétitivité.
”Le Sénégal doit se projeter au-delà de l’autosuffisance pour aller vers la sécurité alimentaire, à travers la production, le stockage et la transformation”, a indiqué Serigne Guèye Diop.
Il a également appelé à une meilleure planification de la production. ”Tout le monde sème et récolte au même moment, alors qu’il est possible, par un décalage du calendrier cultural, d’étaler la production”, a-t-il dit, avant d’annoncer la mise en place prochaine de deux task-forces pour la commercialisation et le stockage et la transformation.
Le Forum national de l’horticulture, qui se poursuit au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), doit permettre, selon les organisateurs, de partager les meilleures pratiques et d’élaborer des stratégies communes pour faire du secteur horticole un levier de sécurité alimentaire et de développement économique durable.
MK/BK