Hivernage 2025 : une saison des pluies ‘’globalement humide’’ attendue dans le Sahel (rapport)
Hivernage 2025 : une saison des pluies ‘’globalement humide’’ attendue dans le Sahel (rapport)

SENEGAL-AFRIQUE-CLIMAT-PREVISIONS

Dakar, 27 avr (APS) – Une saison des pluies ”globalement humide” est attendue en 2025 dans la plupart des pays du Sahel dont le Sénégal, selon le rapport 2025 du Forum sur les prévisions saisonnières de la saison des pluies pour les zones sahélienne et soudanienne de l’Afrique l’Ouest, reçu dimanche à l’APS.

Des cumuls pluviométriques (quantité totale de pluie observée sur une période donnée) ”moyens à supérieurs sont attendus durant les mois de (…) juin-juillet-août 2025, sur presque toute la bande sahélienne, allant du Sénégal au Tchad’’, souligne le rapport du forum du PRESASS 2025 qui s’est tenu du 21 au 25 avril 2025 à Bamako, au Mali.

Le Sénégal y a pris part avec une  délégation composée d’agents de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la  météorologie (ANACIM) et de la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE).

Ce forum scientifique est organisé par le Centre climatique régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) du CILSS, en collaboration avec l’ACMAD, les Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN), l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et les Organismes des bassins fluviaux de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.

Des prévisions saisonnières sont élaborées, lors de ce rendez-vous, sur la base d’analyses de la situation actuelle, des évolutions probables des Températures de Surfaces des Océans (TSO), des modèles statistiques issus des données des SMHN, des connaissances des experts sur les caractéristiques du climat dans la région et des prévisions des grands centres climatiques mondiaux.

 Les différentes analyses ont permis aux météorologues participants d’établir les prévisions saisonnières des caractéristiques agro-hydro-climatiques  de la saison des pluies 2025 comparativement à la période de référence 1991-2020. 

‘’Dans la partie sud du Sénégal, en Gambie, dans le nord de la Guinée et sur les parties littorales du Nigéria, les cumuls seraient au cours de la même période inférieurs, aux moyennes de la période de référence (1991-2020)’’, ajoute le rapport.

Le document indique que la période, ”juillet-août-septembre”, va enregistrer  des quantités de pluies moyennes à inférieures aux moyennes de la période de référence au Sénégal et dans les parties littorales du Nigeria.

L’hivernage va connaitre également des ‘’dates de début de saison précoces à normales’’  sur la bande sahélienne couvrant le nord-ouest du Sénégal et le sud de la Mauritanie,  révèlent les analyses des prévisions saisonnières 2025.

‘’Sur les parties littorales du Sénégal, de la Gambie et dans l’extrême sud du Tchad et le centre et nord de la Guinée, les dates de début d’hivernage seraient tardives à normales’’, rapporte le texte.

En ce qui concerne la fin de l’hivernage, les prévisions saisonnières, indiquent que ‘’des dates de fin de saison globalement tardives à moyennes’’ sont attendues sur toutes les bandes sahélienne et soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad.

Le rapport informe aussi que l’évolution de l’hivernage connaitra ‘’des  séquences sèches courtes à moyennes’’,  précisément en début de saison des pluies dans le Sahel Ouest couvrant le Sénégal, la Gambie, le sud Mauritanie et le Mali.

 Des séquences sèches longues à moyennes sont toutefois attendues vers la fin de la saison de pluies, sur toutes les bandes sahélienne et soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad, ”sauf sur la façade Atlantique couvrant le Sénégal, la Gambie, et la Guinée’’, ajoute la même source. 

Les pays du sahel sont : Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et Tchad.

Prévisions saisonnières 2025 : des implications négatives possibles

Les prévisions saisonnières 2025, bien que présageant des caractéristiques globalement favorables, peuvent avoir des’’ implications négatives’’ comme les ruissellements érosifs et dangereux ou encore le débordement des cours d’eau.

Le texte indique que ‘’dans les pays des zones sahélienne et soudanaise, où il est attendu des cumuls pluviométriques supérieurs aux moyennes, des dates de début de saison précoces,  des écoulements hydrologiques supérieurs aux moyennes à équivalents et des séquences sèches courtes (ou même longues), ‘’il n’est pas exclu d’observer des situations d’excès d’humidité pour les cultures, de remplissage rapide des zones dépressionnaires, de ruissellements érosifs et dangereux et de débordement des cours d’eau’’.

 ‘’Ces situations pourraient rendre plus difficiles les déplacements des personnes et des animaux ainsi que l’accès aux centres d’intérêts vitaux, économiques et sanitaires, notamment dans les zones d’insécurité civile’’, explique le texte.

En  plus, dans les pays sahéliens où il est attendu des dates de début de ”saison tardives et des séquences sèches longues”,  il faut s’attendre ”à une mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace pouvant perturber les calendriers culturaux, le développement des cultures et des plantes fourragères et les mouvements de transhumance’’, soulignent les météorologues.

‘’Cette situation pourrait également prolonger la période de soudure, exacerber la vulnérabilité des populations et entrainer l’abandon de champs et le départ des bras valides en exode’’, ajoute le texte.

AB/ADC/ADL

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