SENEGAL-MAROC-COOPÉRATION
Dakar, 18 nov (APS) – L’ambassadeur du royaume du Maroc à Dakar, Hassan Naciri, a décliné, mardi, les grands axes de la politique marocaine en Afrique de l’Ouest, fondée sur des ambitions partagées et “une vision royale qui place l’Afrique au cœur des priorités nationales”.
“Le thème qui nous réunit n’est pas un simple slogan. Il répond à une réalité géographique, une proximité humaine, une densité politique et à une vision royale qui place l’Afrique au cœur des priorités nationales”, a-t-il soutenu.
Hassan Naciri s’exprimait lors d’une conférence coorganisée avec l’Institut de défense du Sénégal, sur le thème “La politique marocaine en direction de l’Afrique de l’Ouest : logique de coopération et ambitions partagées”.

Selon le diplomate, le Maroc, loin d’être un observateur passif des défis du continent, “est une puissance africaine pleinement ancrée dans cet espace ouest-africain par sa géographie, son histoire, ses rapports économiques, mais surtout par une volonté politique assumée de bâtir un avenir commun”.
Il a cité, à ce titre, les nombreux accords signés avec des pays africains dont des accords de libre-échange pour fluidifier les activités commerciales, la construction d’un gazoduc Afrique-Atlantique, en plus de l’initiative royale visant à ouvrir l’accès à l’Atlantique aux États du Sahel.
Ce qui fait du Maroc le premier investisseur en Afrique de l’Ouest et le deuxième sur le continent après l’Afrique du Sud.

“Les relations séculaires entre nos pays sont adossées à plusieurs facteurs, à savoir économiques avec des investissements dans plusieurs domaines dont le secteur bancaire, politico-diplomatiques à travers une vision panafricaine partagée”, sans compter “d’autres leviers puissants comme la culture et la religion notamment par le biais la diplomatie religieuse”, a dit M. Naciri.
Le diplomate marocain a toutefois pointé certains défis en Afrique de l’Ouest, liés notamment à l’instabilité politique et sécuritaire et à l’hétérogénéité juridique et règlementaire.
Il a également cité le déficit d’infrastructures, la volatilité géopolitique régionale et les chaines de valeur fragmentées comme autant de freins aux investissements de son pays en Afrique de l’Ouest.

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