SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT
Dakar, 20 juin (APS) – L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et le Pôle mondial d’innovation de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UGIH/CCNUCC) recommandent d’étendre les digues de protection en amont de Rosso et de promouvoir l’utilisation des zones d’épandage pour renforcer le stockage des eaux pour prévenir des inondations dans le bassin du fleuve Sénégal.
Ces organismes appellent également à ”renforcer la cartographie des aléas climatiques et l’approche sociale en insistant sur la sensibilisation des sites à haut risque tout en favorisant l’appropriation des enjeux par les populations via les relais locaux’’, indique un communiqué transmis à l’APS sur les grandes décisions issues de l’atelier régional sur l’Innovation, la Résilience climatique et la Prévention des inondations dans le Bassin du fleuve Sénégal organisé à Diama (nord) du 17 au 18 juin par l’OMVS et la CCNUCC.
Cet atelier a réuni durant deux jours des experts, des chercheurs, des innovateurs, des représentants d’institutions internationales et des acteurs communautaires, pour diagnostiquer les vulnérabilités du bassin, identifier des solutions innovantes et climato-intelligentes dans les domaines de l’agriculture, de l’eau, de l’énergie, de la gestion des écosystèmes et de l’économie verte tout en cherchant à renforcer l’implication des jeunes et des femmes dans la coopération régionale et l’innovation dans un contexte marqué par l’intensification des effets du changement climatique et la pression sur les ressources naturelles.
La rencontre avait également pour but de ”présenter un plan d’alerte actualisé contre les inondations, incluant le système d’alerte précoce (SAP) de l’OMVS et favoriser l’émergence de partenariats concrets et de mécanismes de financement pour des projets pilotes structurants”.
A l’issue de la réunion, l’OMVS et la CCNUCC ont recommandé ” une innovation technologique et sociale adaptée au contexte du bassin du fleuve Sénégal en renforçant la coopération entre l’OMVS et les structures pourvoyeuses et utilisatrices de données dans le cadre du projet de RGC, améliorer le reporting post facturation des usagers de l’eau, renforcer le suivi régulier de la collecte des données multi thématiques et mettre en place un projet régional Nexus intégrant les innovations’’.
Concernant le financement climatique, les partenariats et la coopération régionale, les organisateurs appellent ‘’à explorer des pistes de financement et des mécanismes de financement domestique’’.
Le communiqué recommande aussi ”la création de nouveaux métiers grâce au digital, renforcer le capital humain à travers la formation et le financement, et mettre en place des écosystèmes adaptés pour accompagner les jeunes et les femmes avec l’appui du secteur privé et renforcer la connaissance sur la filière d’exploitation du typha dans le bassin du fleuve Sénégal en vue de développer des emplois et l’économie verte”.
Le Bassin du fleuve Sénégal (BFS) est un espace vital partagé par la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Il a connu au cours d’hivernage 2024 un débordement ayant entrainé des inondations dans plusieurs localités nord et à l’est du pays.
AB/OID