Festival des minorités : les Bedik et les Bassari soulignent l’importance des échanges interculturels
Festival des minorités : les Bedik et les Bassari soulignent l’importance des échanges interculturels

SENEGAL-SOCIETE-CULTURE

Kédougou, 17 oct (APS) – Des membres des communautés bedik et bassari, ont souligné, vendredi, l’importance des échanges interculturels, lors du lancement à Kédougou (sud-est), de la septième édition du Festival des minorités ethniques, axée sur le thème “La culture sans frontière, vecteur de cohésion sociale”.

Des anciens, des détenteurs de savoir, chefs coutumiers et personnes ressources se sont mobilisés lors de la cérémonie officielle pour renforcer les liens intergénérationnels, en créant un espace d’échange, de savoir et de pratiques entre les ainés et les jeunes dans leurs localités historiques.

Les Bedik sont répartis dans plusieurs localités de la région de Kédougou, notamment dans les communes de Bandafassi, Ninéfécha et Tomboronkoto.  Les Bassari se retrouvent surtout dans la commune de Kédougou, à Salémata, Tomboronkoto, Bandafassi et à Siling Bassari, un village de cette dernière commune.

Ousmane Bidiar a conduit l’ethnie Bassari dans le cadre de ce festival des minorités. Le notable était accompagné de Pendala Boubane et de Samuel Boubane, deux jeunes très engagés dans la conservation de la culture bassari.

“Nous avons les mêmes coutumes presque. Nos accoutrements sont identiques. Et nos deux langues se ressemblent un peu”, a-t-il témoigné à propos des ethnies bedik et bassari.

Les Bassari ont exécuté lors de la parade organisée dans la matinée, deux types de danse, le “Eyok” et le “Olouk”.

La première danse symbolise le passage de la première classe du jeune Bassari, laquelle est fêtée tous les six ans. La deuxième, c’est le passage du jeune à l’initiation, a-t-il ajouté.

La communauté bassari de la Guinée a offert une danse de jeunes garçons qui ne sont pas initiés appelée “Olomata”, a-t-il signalé, saluant l’organisation du Festival des minorités ethniques, destiné à préserver la culture du pays bassari.

“Chaque deux ou trois ans, nous organisons un festival uniquement pour rappeler aux jeunes de nos communautés, la préservation et la valorisation de notre culture afin de s’ouvrir à l’extérieur”, a dit Ousmane Bidiar.

Selon lui, le pays bassari regroupe quatre ethnies qui partagent les mêmes diversités culturelles et les mêmes territoires.

“Nous avons inclus d’autres communautés de la région à savoir les Peuls, les Malinkés, les Sarakolés et les Diolas. Et [cette initiative] va dans le sens de nous unir pour la conservation et la valorisation de nos cultures et coutumes”, a-t-il souligné.

Souma Gilbert Camara, fils du chef coutumier bedik venu d’Ehiouwar, un village de la commune de Bandafassi habillé en tenue traditionnelle, a souligné que la communauté bedik organise plusieurs fêtes de sacrifice et d’offrande pour rendre un vibrant hommage aux ancêtres.

Festival des minorités : les Bedik et les Bassari soulignent l'importance des échanges interculturels

PID/ABD/ASB/BK