Thilogne (Matam), 26 mai (APS) – Le président de la Fabrique artistique culturelle et citoyenne (FACC), El Hadji Kane, a déclaré vendredi qu’une centaine de projets culturels soumis à sa structure tardent à être mis en œuvre, « faute de moyens’’.« Nous avions lancé en 2022 un nouvel appel à candidatures. Nous avons jusque-là recueilli une centaine de candidatures qui n’ont toujours pas été produits, car nous n’avons pas de moyens financiers pour le faire. La première fois, c’est l’Institut français de Dakar qui avait mis les moyens nécessaires pour produire les projets », a-t-il dit.S’entretenant avec l’APS, le président de cette structure culturelle installée à Thilogne, dans le département de Matam, a soutenu que lors du premier appel à candidatures, la FACC avait reçu 80 projets culturels initiés par des jeunes venus de toute la région.Après audition, dix jeunes avaient été choisis et ont été par la suite produits. Ils avaient par la suite bénéficié d’une production audiovisuelle, selon lui.« Après avoir produit l’artiste, nous lui trouvons des prestations scéniques pour lui permettre de se former, de découvrir d’autres aspects et réalités de la musique », a fait savoir M Kane.Il signale que depuis la création de la Fabrique artistique culturelle et citoyenne de Matam, la structure fonctionne avec les moyens du bord « pour financer certains projets ».El Hadji Kane a laissé entendre que la FACC attend toujours de bénéficier d’un financement du conseil départemental de Matam, qui a signé avec la structure culturelle une convention, « mais le financement n’est toujours pas disponible ».De même, il indique que la FACC est toujours en attente d’un soutien de l’Etat pour dérouler des projets et financer des productions artistiques, de même qu’un appui du ministère de la Culture.Le jeune El Hadji Kane souligne que la FACC a d’énormes perspectives, dont la mise en place d’un restaurant dénommé FACC Food.« Nous sommes en train de chercher des financements pour nous lancer dans la restauration avec FACC Food. Nous comptons aussi explorer d’autres secteurs comme l’évènementiel et le sport », a fait savoir le président.Il explique que la Fabrique artistique culturelle et citoyenne a eu un impact positif sur les jeunes artistes, qui ont trouvé un cadre d’épanouissement, de rencontres, de création et d’échanges artistiques.El Hadji Kane estime que « la FACC a redonné de l’espoir à des jeunes qui étaient découragés de la vie artistique ».« La FACC, c’est aussi un outil de création d’emplois, d’insertion, de formation professionnelle et d’employabilité des jeunes. Notre objectif, c’est aussi d’aider des jeunes qui ont du talent à se produire », a lancé le président de cette structure culturelle.En plus de Matam, il existe également les FACC Strasbourg et Marseille, en France, et FACC Dakar. La structure a été créée en 2018 en partenariat avec la Compagnie Mémoires Vives.La FACC Matam a été mise en place en 2021 avec l’aide de l’équipe municipale sortante qui avait mis à la disposition de l’association le centre culturel de Thilogne, entièrement réfectionné par les jeunes.« Nous avons bénéficié d’un appui financier s’élevant à 10 000 euros (6 500 000 francs CFA) pour acheter du matériel comme un studio d’enregistrement professionnel, du matériel audiovisuel, des vidéos-projecteurs et des écrans », a dit El Hadji Kane.AT//MD/BK
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