SENEGAL-SANTE
Dakar, 9 avr (APS) – Le professeur Issakha Diallo, chef du département de Santé publique à la faculté des sciences de la santé de l’université privée Amadou-Hampaté-Ba, a invité, mercredi, les autorités, à promouvoir les soins de santé primaires en développant les principes de prévention, d’équité corrélée à une technologie adaptée et un environnement sain afin d’atteindre la Couverture sanitaire universelle (CSU).
‘’Les soins de santé primaires sont l’arme nucléaire pour atteindre la CSU. Pour y arriver il faut développer le principe de prévention, d’équité dans un environnement sain avec une technologie adaptée’’, a déclaré le spécialiste en santé publique, en marge d’une session d’informations et d’échanges avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd).
”Il faut faire de la prévention primaire, secondaire et tertiaire en développant une participation communautaire ainsi que la multisectorialité’’, a-t-il proposé.
Le spécialiste en Soins de santé primaires (Ssp) explique que ‘’tout l’argent a été mis sur le système de santé en laissant de côté l’environnement, alors que les deux doivent aller de pair’’. ”Il est important d’agir sur les déterminants en faisant en sorte que les gens ne tombent pas malades en faisant de la prévention”, a-t-il fait valoir.
Pour Pr Issakha Diallo, ”les soins de santé primaires ne sont pas financés alors qu’il s’agit de soins dont les communautés ont besoin’’. ‘’Le financement public insuffisant, l’accès inégal, la qualité des services insatisfaisante, une participation importante des ménages aux dépenses de santé sont autant de facteurs qui font que le système ne répond pas aux besoins des individus’’, a-t-il exposé.
Sous ce rapport, le médecin en santé publique recommande de mobiliser des ressources conséquentes pour financer adéquatement les SSP afin d’avancer vers la couverture sanitaire universitaire.
Pour sa part, Amadou Kanouté, le directeur exécutif de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Civodev), a indiqué que ‘’les soins de santé primaires constituent un élément qu’il faut accorder à tous les citoyens’’.
Il a rappelé qu’à la conférence de Alma-Ata organisée en 1978 par les Nations Unies, les Etats du monde avaient convenu de la nécessité de financer correctement les soins de santé primaires (…)”.
Selon M. Kanouté, l’esprit d’Alma-Ata c’était de promouvoir une participation des ménages qui représente actuellement 55% et pas de supporter tout le financement.
NSS/ADL/HK/ADC