Dakar, 29 mai (APS) – Il est plus facile maintenant qu’auparavant de réussir une carrière musicale, grâce à la technologie et au développement des moyens de diffusion, mais il est ‘’compliqué’’ d’en gérer le succès, déclare la chanteuse franco-béninoise Angélique Kidjo.

‘’C’est beaucoup plus facile maintenant qu’auparavant d’avoir une carrière musicale fructueuse parce que vous pouvez faire de la musique et la mettre sur YouTube. Ça marche, c’est de l’indépendance’’, a-t-elle dit dans une interview accordée à l’APS à l’occasion d’une visite à Dakar.

Auparavant, les artistes musiciens dépendaient des maisons de disques, a rappelé Angélique Kidjo, qui séjourne au Sénégal pour étendre les activités de sa fondation Batonga aux régions de Kolda et Sédhiou, dans le sud du pays.

‘’Ce qui est compliqué maintenant, c’est la manière dont il faut gérer le succès dans le long terme, si vous en avez’’, estime la chanteuse franco-béninoise. Pour y arriver, recommande-t-elle aux jeunes musiciens, ‘’il faut avoir une vision à long terme et s’entourer de personnes qui peuvent la porter’’.

Pour les artistes, ‘’la technologie est un atout quand elle est bien utilisée’’, poursuit la chanteuse aux nombreuses distinctions, dont cinq Grammy Awards, les plus prestigieuses récompenses musicales américaines.

Angélique Kidjo, chanteuse à succès de renommée mondiale, avec 15 albums solo, a reçu mardi dernier le prestigieux Polar Music Prize 2023, le prix Nobel de la musique décerné chaque année par la fondation suédoise Stig-Stikkan-Anderson.

C’est la troisième fois que cette distinction est décernée à un artiste africain, après la Sud-Africaine Miriam Makeba (elle est naturalisée guinéenne, puis algérienne) en 2002, et le Sénégalais Youssou Ndour en 2013.

A la question de savoir quel a été le plus grand souvenir de sa longue carrière musicale – plus de trente ans -, Angélique Kidjo, la présidente et fondatrice de la fondation Batonga, âgée de 62 ans, affirme que c’est le jour où elle a signé un contrat avec la société d’édition musicale Island Records, fondée par le producteur britannique Chris Blackwell en 1959.

‘’Le premier disque solo que j’ai fait, ‘Parakou’, est sorti en 1989. Lorsque je l’ai envoyé aux maisons de disques, aucune d’entre elles n’avait rien à faire avec. C’est un ami, Mamadou Konté, manager de Salif Keïta à l’époque, qui l’a envoyé à Chris Blackwell, lequel l’a faxé à son tour au patron de cette maison de disques en France et à son directeur artistique en Angleterre, en leur disant : ‘Signez cette dame très vite, sinon vous n’avez plus de boulot’. C’est comme cela que tout a commencé’’, se souvient la chanteuse, compositrice et actrice.

Chris Blackwell a été son directeur artistique pendant dix ans.

‘’Lorsqu’on lui (Blackwell) envoie des maquettes, il les écoute. Sans le talent d’un musicien, il a tout de même l’oreille fine pour déceler ce qui est bien. Il vous donne des conseils en disant ‘voilà ce que je pense’‘’, témoigne l’interprète de ‘’Mother Nature’’, un album sorti en 2021 et récompensé d’un Grammy Award dans la catégorie ‘’Meilleur album musique du monde’’.

FKS/ESF

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