De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

Bakou  18 nov (APS) – La session de clôture des travaux des organes subsidiaires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a ‘’dressé un tableau sombre des progrès réalisés au cours de la première semaine de la 29e session de la Conférence des Parties (COP 29).

En effet, selon un rapport dont copie est parvenue à l’APS, ”l’examen plus approfondi de plusieurs questions ” a été reporté aux prochaines sessions des organes subsidiaires de la Convention-cadre en juin 2025”.

Il s’agit principalement des questions relatives au comité d’adaptation, au mécanisme international de Varsovie relatif aux pertes et préjudices, aux liens entre le mécanisme technologique et le mécanisme financier, la fourniture d’un appui à l’élaboration des rapports des pays en développement au titre de la Convention et de l’Accord de Paris.

La COP se déroule cette année (11-22 nov) à Bakou, en Azerbaïdjan. Cette présente édition met l’accent sur le financement, un des piliers de l’action climatique mondiale.

‘’La session s’étant prolongée après minuit le samedi 16 novembre 2024, les organes subsidiaires ont été clos sans les déclarations habituelles des parties et des observateurs’’, explique le document. Il relève que les organes auront l’occasion d’exposer leurs attentes au cours de la deuxième semaine de la COP.

Néanmoins, les participants ont exprimé leur gratitude au Président sortant de l’organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI), Nabeel Munir, et au Président sortant de l’organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA), Harry Vreuls, qui ont ‘’exhorté les parties à trouver un terrain d’entente au cours de la deuxième semaine’’.

Le document rappelle qu’”au cours de la réunion de deux semaines à Bakou, les parties négocieront un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) – un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible qui réponde mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages’’.

Il relève qu’‘’il reste encore beaucoup à régler, de l’ampleur du financement aux questions de responsabilité (…)”. ”(…) qui contribue et que couvrira exactement le financement ?’’, s’interroge-t-il, soulignant qu’”il s’agit également de la dernière COP avant l’échéance de février 2025 pour mettre à jour les contributions déterminées au niveau national (CDN), créant ainsi une dynamique en faveur d’engagements nationaux ambitieux’’.

Le rapport souligne qu’il est essentiel que les CDN reflètent les résultats du bilan mondial (GST) adopté lors de la COP 28, notamment la décision historique de se débarrasser des combustibles fossiles.

La COP de Bakou est ”une occasion cruciale d’accélérer l’action mondiale d’adaptation, car les parties évalueront les progrès des processus des Plans nationaux d’adaptation (PNA) des pays et identifieront la voie à suivre en mettant l’accent sur la mise en œuvre et le soutien’’, selon le rapport.

Les négociateurs réexamineront également l’article 6 de l’Accord de Paris, visant à établir des règles plus strictes pour les échanges mondiaux de droits d’émission.

Les organes subsidiaires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), s’occupent de la mise en œuvre de tous les traités et instruments : transparence, atténuation, adaptation, financement, technologie et renforcement des capacités. Ils visent à renforcer l’ambition des parties sur tous les aspects du programme de la CCNUCC.

AB/ADL/ASG

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