AFRIQUE-FRANCE-COOPERATION
Dakar, 8 juil (APS) – La Banque publique d’investissement de France opère en catalyseur des relations entre l’Afrique et la France, à travers la promotion de l’investissement sur le continent africain, a déclaré, mardi, à Dakar, son directeur général, Nicolas Dufourcq.
“Le rôle de la BPI, c’est d’emmener les entrepreneurs français dans l’amour de l’Afrique, de les financer pour qu’ils viennent, qu’ils s’installent et qu’ils démarrent l’investissement ici au sens de la co-construction. Et c’est la BPI qui est un catalyseur de ces relations qui sont fondamentalement des relations humaines pour commencer”, a-t-il déclaré.
M. Dufourcq présidait la 4e édition de “INSPIRE & CONNECT”, une initiative à portée régionale de la Banque publique d’investissement de France dédiée au renforcement des relations d’affaires franco-africaines et intra-africaines.
La rencontre a vu la participation de plus de 1000 entrepreneurs, investisseurs, décideurs économiques et hauts représentants institutionnels d’Afrique et de France.
Une délégation de 15 entreprises françaises à “haut potentiel” participe également à ce l’évènement.
“Nous faisons de l’export d’abord, de l’investissement ensuite. C’est aussi la France qui accueille les entrepreneurs guinéens et sénégalais en France pour qu’ils fassent du business en France de là on peut les financer”, a-t-il souligné.
“C’est la co-industrialisation qui compte”
Selon Nicolas Dufourcq, la BPI France travaille sur les désirs et les problèmes de l’entrepreneur en l’accompagnant dans la durée.
“C’est la méthode de la France en Afrique, faire du lien, travailler ensemble, financer des projets et les entrepreneurs sont le cœur de la transformation de la France comme du Sénégal. Ils ont beaucoup à travailler ensemble et beaucoup de choses à se dire”, a soutenu Christine Fages, ambassadrice de France au Sénégal.
Les échanges suscités par cette initiative ont porté sur l’agriculture, la pêche, l’industrie et de nombreux autres sujets, a-t-elle indiqué.
“C’est la co-industrialisation, le travail ensemble, le produire local qui compte. Et je note avec satisfaction que la France et le Sénégal ont des échanges commerciaux de plus en plus actifs”, a dit la diplomate.
Elle a signalé que les échanges commerciaux entre la France et le Sénégal ont augmenté de 10%, les investissements directs au Sénégal étant en hausse de 15%, sans préciser la période prise en compte.
La Guinée venue parler de coopération Sud-Sud
“Nous avons une nouvelle ambition, c’est celle de jouer maintenant un rôle de pays stable en Afrique, de pays qui accueille tous les industriels. Il y a eu beaucoup de plans sur l’industrialisation au Sénégal qui n’ont jamais marché parce qu’ils n’ont pas été faits de façon inspirante. Donc, nous voulons remédier à cela”, a pour sa part déclaré Serigne Guèye Diop, ministre sénégalais en charge de l’Industrie et du Commerce.
Il a présenté le Sénégal comme un pays stable et autonome en termes d’énergie, de finances, mais aussi comme un pays qui travaille à adapter sa législation pour attirer les investissements nationaux et étrangers.
“Nous allons changer aussi nos lois, nous allons réduire les impôts sur beaucoup de sociétés et nous allons également faire ce qu’on appelle la discrimination vers l’intérieur du pays, c’est-à-dire les entreprises qui seront plus à l’intérieur du pays vont bénéficier de plus de taxes”, a révélé M. Diop.
La République de Guinée était aussi présente à cette une plateforme d’échanges opérationnels entre investisseurs et acteurs économiques africains et français.
“Il y a des choses qui sont très bien faites au Sénégal, qui peuvent être dupliquées en Guinée. Des choses qui sont très bien faites en Guinée peuvent être dupliquées au Sénégal”, a fait valoir Ismail Nabe, ministre guinéen du Plan et de la Coopération internationale.
La Guinée, a-t-il conclu, est venue aux côtés du Sénégal pour parler de la coopération Sud-Sud.
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