SENEGAL-POLITIQUE-ASSEMBLEE
Dakar, 30 juin (APS) – La présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, Aïssata Tall et celui du groupe parlementaire Pastef, Mohamed Ayib Daffé, ont salué, lundi, à Dakar, le travail accompli au sein de l’Assemblée nationale ces six derniers mois, tout en appelant à poursuivre les réformes ‘’dans l’intérêt du peuple sénégalais‘’.
‘’Nous avons certainement travaillé, nous avons même beaucoup travaillé, mais nous savons que beaucoup reste encore à faire ‘’, a déclaré la présidente du groupe parlementaire Taakku Walu Sénégal, Aïssata Tall.
Elle s’adressait au président de l’Assemblée nationale lors de la clôture de la session parlementaire en présence de présidents de parlements étrangers, notamment de la Gambie, de la Mauritanie et du Maroc, d’anciens députés de l’Assemblée nationale du Sénégal et de délégations parlementaires.
Mme Tall a insisté sur l’importance de maintenir l’élan réformateur enclenché, notamment en prévision de la session budgétaire attendue en décembre.
‘’Sous votre impulsion, nous continuerons ce travail. Les enjeux non financiers, les préoccupations écologiques et sociales du pays doivent être pleinement pris en charge‘’, a-t-elle affirmé.
La député a également souligné l’esprit de responsabilité qui anime les parlementaires, quelles que soient leurs sensibilités politiques.
‘’Nous sommes ici pour discuter du pays, parfois avec véhémence, parfois dans la difficulté, mais toujours avec la claire conscience que c’est pour faire avancer le Sénégal‘’, a-t-elle dit.
Aïssata Tall a par ailleurs salué l’unité des parlementaires autour des réformes initiées au sein de l’hémicycle. ‘’Tant que ces réformes sont faites pour le bien du peuple sénégalais, nous les poursuivrons avec vous‘’, a-t-elle lancé à l’endroit du président de l’Assemblée.
Rappelant l’héritage démocratique de l’institution, elle a rendu hommage aux anciens députés, évoquant la résilience de l’Assemblée nationale même ‘’dans les moments les plus difficiles de l’histoire politique du pays, comme en 1962‘’.
De son côté, le président du groupe parlementaire Pastef, Mohamed Ayib S. Daffé, a salué le travail accompli lors de la première session ordinaire unique de l’Assemblée nationale, qu’il a qualifiée de ‘’pénible mais satisfaisante‘’, tout en appelant à davantage d’efforts pour répondre aux attentes du peuple sénégalais.
‘’À la fin de cette session ordinaire pénible, nous pouvons tirer un bilan satisfaisant‘’, a-t-il déclaré.
M. Daffé a rappelé que les trois missions constitutionnelles du parlement, notamment voter la loi, contrôler l’action du gouvernement, évaluer les politiques publiques, ont été pleinement assumées.
Il a particulièrement mis en avant l’adoption de lois de finances, de lois ordinaires, organiques et constitutionnelles, ainsi que la réforme du règlement intérieur, élaborée de manière ‘’concertée, collégiale et inclusive‘’.
Sur le plan du contrôle parlementaire, le député a salué le travail des 14 commissions permanentes, en particulier la commission des délégations et celle du contrôle et de la comptabilité, qui a adopté pour la première fois le rapport financier trimestriel de l’Assemblée.
Concernant l’évaluation des politiques publiques, il a évoqué l’élaboration d’un guide méthodologique et la création d’un comité permanent dédié dans le cadre de la réforme du règlement intérieur.
‘’Ce sont des avancées significatives qui posent les bases d’une évaluation rigoureuse de l’action publique‘’, a-t-il affirmé.
Mohamed Ayib Daffé a appelé à renforcer, lors de la prochaine session, l’initiative législative, à améliorer la coordination entre les commissions, à promouvoir les inter-commissions et à anticiper les auditions ministérielles avant les débats budgétaires.
Il a aussi salué ‘’la sérénité‘’ des débats et la qualité de la collaboration avec les autres groupes, notamment Takku Wallu Sénégal, dans ‘’une contradiction politique mais une responsabilité partagée‘’.
M. Daffé a assuré que ‘’leur engagement à faire plus et mieux pour le peuple sénégalais reste intact‘’.
Évoquant la session écoulée, le député Moussa Hamady Sarr, représentant des non-inscrits à l’Assemblée nationale, a, pour sa part, rappelé que les députés non-inscrits ont porté une voix “singulière, exigeante mais constructivement engagée”, axée sur “l’intérêt supérieur de la nation”, en dehors de toute logique de blocage ou d’alignement.
Il a plaidé pour une gouvernance des institutions marquée par “le respect des différences, le dialogue constructif et la responsabilité collective”, face aux défis sociaux pressants comme l’emploi des jeunes, l’accès à la santé, la sécurité, ou encore la justice équitable.
“La confiance entre les gouvernés et le gouvernement ne peut être restaurée que par le courage, l’écoute et le sens du bien commun”, a-t-il soutenu.
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