Dakar, 26 nov (APS) – Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique (METE), Fodé Fall, estime que les États devraient initier des actions collectives pour accélérer la remise en état des terres dégradées d’ici 2030.

‘’Les États devraient décider des actions collectives pour accélérer la remise en état des terres dégradées d’ici 2030, renforcer la préparation et la résilience face à la sécheresse », a-t-il recommandé.

Fodé Fall intervenait lors d’un atelier préparatoire de la délégation sénégalaise à la 16e conférence des Parties (COP 16) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), prévue à Riyad en Arabie Saoudite, du 2 au 13 décembre 2024.

‘’Ils doivent aussi veiller entre autres à ce que les terres continuent d’apporter des solutions en matière de climat et de biodiversité tout en renforçant la résilience face à la recrudescence de tempêtes de sable et de poussière (…) », a-t-il ajouté.   

Il a rappelé que l’Afrique, reste l’un des continents ‘’les plus touchés’’ par la dégradation des terres. ‘’Environ 23% de sa superficie, soit plus de 700 millions d’hectares de terre, sont déjà dégradés et trois autres millions d’hectares continuent de se dégrader chaque année », a-t-il souligné.

Le thème de cette 16e édition de conférence des parties sur la lutte contre la désertification est : ‘’Notre terre, notre avenir’’.

M. Fall a indiqué qu’au menu des négociations de cette COP, ‘’les questions stratégiques clés porteront entre autres sur l’évaluation à mi-parcours du cadre stratégique 2018-2030, le régime foncier, les tempêtes de sable et de poussière, la sécheresse, les moyens de mise en œuvre, le financement, le genre et l’égalité des sexes et bien entendu sur la question de la migration’’.

Il a, en perspective de ces négociations, invité les pays africains à parler d’une ‘’voix unique’’ pour peser sur la balance. ‘’Riyad sera un haut lieu d’échange et de partage sur des questions cruciales concernant la lutte contre la désertification’’, a-t-il relevé.

Concernant le Sénégal, il a souligné que  »la superficie terrestre, selon le projet Évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides (LADA), est de 20 179 118 hectares avec un niveau de dégradation des terres estimé à 34%, ce qui représente une superficie dégradée de 6 860 900 hectares‘’.

C’est la raison pour laquelle, cette 16e conférence des parties sur la lutte contre la désertification porte toute son importance pour la proposition de pistes de solutions à une gestion durable de nos terres et aux grands bénéfices des nations du monde, a-t-il fait valoir.

Fodé Fall a plaidé à cette occasion pour le renforcement ‘’des droits fonciers des femmes’’, avant d’annoncer que la délégation sénégalaise à la COP 16 sera composée d’une centaine de participants.

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