SENEGAL-ClIMAT-ADAPTATION
Thiès, 30 juil (APS) – Un projet de mise en cohérence de la planification nationale et infranationale de l’adaptation au changement climatique au Sénégal a été lancé mercredi à Thiès, dans l’optique de contribuer à renforcer les capacités des acteurs nationaux concernés.
La cérémonie de lancement dudit projet a été présidée par la cheffe de la division chargée de la gestion de l’adaptation et des pertes et dommages au ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, Dibor Sarr Faye.
“Ce projet que nous lançons aujourd’hui, a pour objectif de concilier la planification nationale et infranationale de l’adaptation au changement climatique, de permettre le renforcement des capacités des acteurs nationaux et tout ce qui est gouvernance climatique entre le niveau national et le niveau local”, a-t-elle déclaré lors de la cérémonie de lancement à la gouvernance de Thiès.
Cette initiative devrait aussi permettre aux acteurs à la base d'”intégrer les changements climatiques dans la planification locale” et d'”aller chercher des financements”, à la fin du projet, a indiqué Dibor Sarr Faye.
En décembre 2020, le Sénégal avait validé le document de sa contribution déterminée nationale (CDN), désignation de plans nationaux d’action climatique élaborés par chaque pays dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, signé en 2015.
Dans ce document, le pays met l’accent sur l’agriculture, l’élevage et la pêche comme faisant partie des secteurs les plus vulnérables aux effets des changements climatiques.
Ces trois secteurs restent très dépendants des ressources naturelles (sols, eaux, biodiversité) qui sont très fortement exposés et sensibles aux aléas climatiques.
C’est sur la base de ce constat que le Sénégal, fortement exposé aux aléas climatiques, comme la sécheresse, les inondations, l’érosion côtière, considère le climat comme une menace fondamentale pour son développement.
“Ce projet national, d’une durée de trois ans, est doté d’un budget de 2,6 millions de dollars US, (1,5 milliards de FCFA), financé notamment par les Fonds vert climat”, a informé l’officielle.
Mme Faye a noté que des études sur la vulnérabilité ont été menées pour permettre aux acteurs et aux collectivités territoriales qui s’activent autour de la question climatique, d’accéder aux informations qui peuvent les aider à documenter leur projet et à aller chercher des ressources auprès des fonds climatiques, que ce soit les fonds bilatéraux ou multilatéraux.
Elle a souligné la nécessité de disposer de données pour convaincre un bailleur de financer un projet climatique.
Les chiffres en question doivent établir les liens entre la situation vécue et le climat.
Selon Dibor Sarr Faye, l’objectif final de ce projet est de permettre à toutes les communes d’avoir des plans de développement intégrant le changement climatique.
“Des mécanismes de dialogue réguliers seront instaurés pour garantir que les préoccupations des collectivités locales remontent jusqu’au niveau national”, a assuré l’adjoint au gouverneur, chargé des affaires économiques, Ababacar Sadikh Niang.
Selon lui, “une stratégie à moyen terme et un manuel de procédures seront élaborés pour pérenniser ce dispositif de gouvernance”.
Le projet s’articule autour de trois composantes, à savoir le renforcement de la gouvernance multi-niveaux de l’adaptation au changement climatique et l’information sur les connaissances scientifiques et climatiques.
A cela, s’ajoute le financement et l’implémentation locale, a poursuivi M. Niang, relevant que les comités régionaux sur les changements climatiques (COMRECC) joueront un “rôle pivot” dans cette démarche multi-niveaux.
Les gouverneurs, en tant que présidents des COMRECC, seront chargés de piloter la déclinaison régionale du Plan national d’adaptation, en veillant à ce que les plans départementaux et communaux (PDD, PDC) intègrent les activités d’adaptation identifiées.
BT/ADI/BK