Abdourahmane Diouf : “Notre pays doit exercer un leadership important en matière de diplomatie environnementale”
Abdourahmane Diouf : “Notre pays doit exercer un leadership important en matière de diplomatie environnementale”

MONDE-SENEGAL-ENVIRONNEMENT

Dakar, 16 sept (APS) – Le nouveau ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Abdourahmane Diouf, promet d’être le fer de lance des négociations mondiales sur le climat, estimant que le Sénégal doit exercer un leadership important en matière de diplomatie environnementale.

 “Le Sénégal doit exercer un leadership important en matière de diplomatie environnementale, et la prochaine étape, c’est la 30ème Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, prévue à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025”, a-t-il dit.

Abdourahmane Diouf s’exprimait lundi lors de la cérémonie de passation de service avec Daouda Ngom, qui le remplace au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Le passage de témoin s’est déroulé à l’auditorium du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, en présence des collaborateurs et proches des deux ministres.

“Je compte sur les excellents négociateurs du ministère pour réussir dans les négociations mondiales sur le climat”, a dit M. Diouf.

“Le ministre sera le fer de lance, mais c’est à vous les techniciens, les diplomates de l’environnement de donner les outils pour que le Sénégal soit identifié sur l’échiquier international”, a-t-il ajouté.

Abdourahmane Diouf a indiqué avoir constaté, à travers ses travaux de recherche et ses engagements, à quel point les négociations internationales sur le climat et l’environnement sont cruciales pour l’avenir du monde.

Il a rappelé que le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique se trouve “au cœur d’une mission essentielle : protéger notre patrimoine naturel tout en accompagnant le développement durable du pays”.

Il a assuré avoir une “grande expérience” sur les questions environnementales internationales.

“J’ai pendant huit ans, de 2002 à 2010, travaillé à Genève, en Suisse, au Centre international pour le commerce et le développement durable”, a signalé le spécialiste en droit international de l’environnement.

Il dit considérer la diplomatie environnementale comme un champ d’action essentiel, reconnaissant toutefois ne pas connaitre grand-chose des questions environnementales au niveau national.

“Je vous (collaborateurs) écouterai pour apprendre avec vous et comprendre le cap. Dès demain [ce mardi], on va commencer les rencontres”, a-t-il souligné.

M. Diouf à également salué les “nombreux acquis majeurs” obtenus depuis avril 2024 par le ministère de l’Environnement, dont l’élaboration de la Lettre de politique sectorielle de développement.

Le ministre sortant  Daouda Ngom a exprimé sa gratitude et réitéré son attachement à ce département qu’il juge stratégique, avant d’assurer son successeur de son soutien.

Il a magnifié certains “acquis majeurs” de la diplomatie environnementale du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, dont le retrait du Parc national Niokolo-Koba de la liste du patrimoine mondial en péril en juillet 2024.

Il  a aussi évoqué la mobilisation de 23 millions USD pour des projets climatiques, ainsi que la hausse du recouvrement de la taxe liée aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).

S’y ajoutent des avancées réglementaires dont la création d’aires protégées, des infrastructures rénovées et de grandes initiatives de reboisement ayant permis de planter plus de trois millions d’arbres.

“Ces résultats, a-t-il dit, sont le fruit du travail de toutes les équipes mobilisées autour d’une vision partagée : faire du Sénégal un acteur crédible et respecté dans les négociations mondiales sur le climat”.

Il a enfin adressé ses remerciements aux agents du ministère et à son cabinet pour leur engagement et leurs efforts constants.

AB/BK