Ziguinchor, 25 mars (APS) – La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) de Ziguinchor (sud) a collecté 53 293 tonnes de graines d’arachide au cours de la campagne de commercialisation en cours, une quantité presque sept fois plus importante que celle de l’année dernière, a-t-on appris lundi de son directeur, Babacar Fall.

‘’Nous avons collecté 53 293 tonnes ici, à Ziguinchor. L’année dernière, à la fin de la campagne de commercialisation des graines d’arachide, nous en étions globalement à 7 832 tonnes’’, a signalé M. Fall lors d’une visite du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, à la SONACOS de Ziguinchor.

Ces quantités de graines d’arachide collectées en 2024 et en 2025 concernent les régions de Ziguinchor et de Kolda (sud), a-t-il précisé.

Selon Babacar Fall, l’objectif fixé cette année à la SONACOS, pour les régions de Kolda, Sédhiou (sud) et Ziguinchor, est de 60 000 tonnes.

Cette année, la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal de Ziguinchor a créé 608 emplois, a déclaré M. Fall.

La SONACOS envisage de collecter 300 000 tonnes de graines d’arachide au niveau national, au cours de la présente campagne de commercialisation, selon le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage.

Pour le moment, 180 000 tonnes ont été collectées, signale-t-il.’Toute la stratégie de financement de la SONACOS sera revue’’, a dit Mabouba Diagne.

‘’Il y a 30 établissements bancaires au Sénégal. Si chaque banque met 10 milliards de francs CFA à notre disposition, cela fera 300 milliards. C’est plus que suffisant pour résoudre les problèmes de la SONACOS’’ en termes de financement, a poursuivi M. Diagne.

”Ce que nous avons vu à Ziguinchor me rappelle la SONACOS d’il y a vingt ans’’, s’est-il réjoui, ajoutant que cette société nationale a fait redémarrer plusieurs usines.

Mabouba Diagne précise que le ministère qu’il dirige ne s’oppose pas à l’exportation des graines d’arachide. Il est surtout préoccupé par la satisfaction des besoins du pays, a-t-il dit.

”Nous ne disons pas non à l’exportation des graines. Nous disons que nous devons nous ravitailler et faire fonctionner nos usines d’abord’’, a affirmé M. Diagne, assurant qu’il peut avoir y des exportations si le Sénégal a la quantité de semences dont il a besoin.

”Si le capital semencier est assuré, on ouvre les frontières’’, a-t-il promis.