SENEGAL-ECONOMIE-PLAIDOYER
Dakar, 27 fév (APS) – Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a plaidé jeudi à Dakar pour que les États africains mettent en place des politiques incitatives visant à encourager les jeunes entrepreneurs à investir dans des secteurs à fort potentiel tels que celui de l’intelligence artificielle.
“Il faut mettre en place de politiques d’incitation pour encourager les jeunes entrepreneurs à investir dans des secteurs à fort potentiel tels que les technologies de l’information, l’intelligence artificielle, les énergies renouvelables et les industries de transformation”, a-t-il déclaré.
Il présidait la cérémonie d’ouverture de la première édition du Forum africain sur le commerce et l’investissement (FACI 2025), organisé par l’université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK).
Prévue pour deux jours (27-28 février), la première édition du FACI porte sur le thème ”Commerce international et investissements en Afrique : crises, perspectives et solutions”.
Selon Serigne Guèye Diop, la jeunesse doit être porteuse de projets de développement, dans des pays comme le Sénégal, où l’âge médian est de 19 ans.
“L’avenir, c’est la jeunesse et aussi les femmes qui sont l’un des moteurs principaux de croissance en Afrique. Il est donc impératif de leur ouvrir un accès au financement”, a plaidé le ministre de l’Industrie et du Commerce.
Il soutient qu’une plus grande implication des jeunes et des femmes dans la dynamique de la ZLECAF, la Zone de libre-échange continentale africaine), permettra de “libérer” un potentiel de croissance économique qu’il juge considérable.
“Notre continent, qu’on dit riche en ressources naturelles, en culture entrepreneuriale, riche de par sa jeunesse, fait cependant face à de nombreux déficits et défis”, a relevé M. Diop.
Il estime que l’effort visant à développer le commerce intra-africain, est appelé à jouer un rôle de catalyseur en lien avec la ZLECAF, ce qui va offrir “une occasion unique de transformer notre économie et de renforcer nos relations commerciales à l’échelle mondiale”.
Dans cette optique, l’inclusion des jeunes et des femmes dans le commerce international et les investissements constitue à ses yeux un impératif.
La première édition du Forum africain sur le commerce et l’investissement, axée sur le commerce international et l’investissement en Afrique dans le contexte de crise à l’échelle mondiale, offre l’opportunité de “débattre sur des sujets cruciaux concernant l’avenir de notre continent”, a-t-il souligné.
Il a assuré que la mise en place de la Zone de libre-échange “représente sans doute un tournant stratégique pour le continent africain et pour notre pays en particulier”.
“Il s’agit d’une initiative ambitieuse visant à créer un marché intégré, libre de barrières tarifaires et non-tarifaires sur l’ensemble du continent africain”, a-t-il indiqué.
“Qui parle d’échanges parle d’investissement et de négociations. Cela nécessite une connaissance et une expertise pour savoir tirer des avantages comparatifs”, a de son côté soutenu Moustapha Ndiaye, directeur du pôle innovation et expertise pour le développement de l’université numérique, en parlant du sens de ce forum.
Selon son recteur, Samual Ouya, l’université numérique Cheikh Hamidou Kane s’est imposée depuis sa création comme “un acteur clé” dans l’enseignement supérieur à distance.
“Elle a su évoluer pour répondre aux enjeux internationaux de l’innovation en s’impliquant dans des thématiques essentielles comme le commerce et l’investissement. Et nous croyons fermement que le savoir doit être mis au profit du progrès collectif”, a dit M. Ouya.
Le FACI 2025 s’inscrit, selon ses organisateurs, dans “une démarche ambitieuse” visant à positionner l’université numérique Cheikh Hamidou Kane comme un pôle d’excellence en matière de recherche, d’innovation et de dialogue académique sur les enjeux économiques mondiaux.
MFD/ADL/BK