SENEGAL-SANTE
Thiès, 24 mars (APS) – Quelque 15% des grossesses sont susceptibles de complications, expliquant le nombre de cas de césarienne, a révélé la sage-femme Coumba Thiam Seck, coordonnatrice de la santé de la reproduction à la direction de la santé de la mère et du nouveau-né.
‘’15% des grossesses sont susceptibles de complications. Et la prise en charge peut se solder par une césarienne’’, a déclaré Mme Seck qui prenait part à l’atelier de sensibilisation sur les rumeurs, les effets secondaires de la planification familiale et les autres problématiques de la santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infanto-juvénile et des adolescent(e)s/jeunes (SRMNIA).
La rencontre est organisée à l’intention des membres de l’association des journalistes en sante population et développement.
Selon la sage-femme, plusieurs obstacles à l’utilisation des services de Cpn sont répertoriés. Parmi eux, il y a les acteurs socioculturels. Le recours tardif aux services de santé et le faible pouvoir de décision des femmes,
S’y ajoutent ‘’l’inaccessibilité des structures de santé géographique, l’enclavement, les routes impraticables, les cours d’eau”. ”Il y a également l’inaccessibilité financière : coûts élevés des services par rapport à certaines populations. Cela sans compter la non disponibilité des certains services : échographie, laboratoire ainsi que la non disponibilité de personnel qualifié féminin dans toutes les structures’’, a énuméré Mme Seck.
Pour surmonter ces obstacles, elle soutient que des stratégies sont développées pour un bon déroulement de la grossesse. Au 1er trimestre, il y a contact jusqu’à la 12e semaine d’aménorrhée. Le médecin pose le diagnostic de la grossesse. Dépister et traiter des maladies existantes et/ou référer’’.
‘’De même qu’assurer la promotion de la santé en donnant les soins préventifs. Et préparer la femme et sa famille à l’accouchement et aux urgences obstétricales et néonatales. Et préparer la femme à adopter une méthode contraceptive après l’accouchement en établissant le plan de suivi. Et de remplir les documents administratifs’’, a listé coordonnatrice de la santé de la reproduction à la direction de la santé de la mère et du nouveau-né.
‘’Pour le troisième trimestre à la fin de diagnostic, il y a le contact Cpn qui se fait à 38 à 40 semaines. Donc, c’est toujours pour suivre la suivante évolution, traiter les complications, poser le diagnostic de process’’, a expliqué Coumba Thiam Seck.
‘’Nous allons devoir mettre le focus sur l’identification de la structure. Parce que toutes les femmes ne peuvent pas agir au niveau du poste de santé ou bien au niveau du centre de santé sans bloc obstétrique’’, a précisé la sage-femme dans ce sens.
De l’avis de la praticienne, une femme peut faire ses consultations au poste de santé et à partir de la 36e semaine, elle sera mis en rapport avec le gynéco qui va préparer la césarienne. ‘’Il y a beaucoup de personnes qui pensent qu’accoucher par voie basse, c’est une malédiction. Malheureusement, ce n’est pas une malédiction parce que ça dépend de la morphologie de la personne’’, a-t-elle souligné.
Elle indique qu’il y a des femmes qui ne peuvent jamais accoucher par voie basse parce que le bassin est étroit. ”On ne peut pas l’écarter pour faire sortir un enfant qui pèse au moins 3 à 3,5 kg”, a-t-elle dit.
Dans ce cas, informe la sage-femme, c’est la voie haute qui est recommandée. ‘’Toute femme qui est opérée dans le public, c’est parce qu’il y a une cause. Il y a la vie de la femme ou de l’enfant qui est en danger’’, a précisé Coumba Thiam Seck.
NSS/ADC