Dakar, 26 juin (APS) – La professeure Sarah K. Volkman de l’université Harvard de Boston aux Etats Unis, a souligné, mercredi à Dakar, l’importance de recourir à la génomique dans le cadre de la prévention des maladies infectieuses.

‘’Cet outil de la génomique permet de voir les menaces en matière de maladies infectieuses qui circulent au Sénégal et ailleurs, anticiper ces infections mais également voir les outils qui sont utilisés dans le cadre du diagnostic, du traitement (…) », a déclaré Mme Volkman qui accompagne le Sénégal dans le cadre  du contrôle et la surveillance des maladies infectieuses.

Elle prenait part au séminaire du Cigass  (centre international de recherche, de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire) axé sur  »l’utilisation des outils génomiques et bio-informatiques dans la surveillance sanitaire ».

Pour le Sénégal, a-t-elle dit, il s’agit de voir, si la population est sauve par rapport aux maladies infectieuses. Au-delà, sur le plan clinique, il faut essayer de voir comment mesurer la symptomatologie même à la virulence de beaucoup d’agents pathogènes qui circulent.

Sur ce point, Mme Volkman a estimé que ‘’le Sénégal a été leader en Afrique par rapport à ce domaine ».

‘’Dans la surveillance sanitaire, il y a cet outil parce que le Sénégal a d’excellents étudiants, spécialités, les universités du Sénégal à travers l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) fait un travail extrêmement bon’’, s’est-elle félicitée.

‘’Le Sénégal est devant et a un niveau tellement élevé. On peut dire qu’il est une référence dans cet outil avec la surveillance’’, a-t-elle ajouté.

Toujours selon elle,   »la génomique est un outil extrêmement important qui permet de contrôler et de surveiller les maladies surtout en faisant un accès sur les outils de diagnostic que nous utilisons ».

‘’Il y a les médicaments utilisés en cas de problèmes dans le cadre du traitement et de la surveillance’’, a dit Sarah Volkman.

Le professeur Daouda Ndiaye a, pour sa part fait observer que  »les pays qui n’ont pas d’outils génomiques, ne peuvent pas décider d’eux-mêmes’’.

Il a rappelé, pour s’en féliciter, que ‘’le Sénégal a une souveraineté scientifique qui nous permet de dire l’année prochaine voici le médicament que nous allons utiliser contre le paludisme et l’outil de diagnostic que l’on utilise dans nos structures sanitaires’’.

Le directeur du Cigass a indiqué qu’une formation en génomique dure 6 à 10 ans. 

‘’La génomique permet au Sénégal d’être autonome’’

Parmi les avantages de cet outil ‘’complexe’’ est qu’il permet au Sénégal d’être autonome en matière d’expertise.

 »Il permet aux chercheurs que nous sommes de pouvoir avoir des outils, d’avoir assez de coudées franches pour dire à notre ministère de la Santé et aux pays africains en matière de santé, voilà ce qu’il faut utiliser », a listé, le professeur Daouda Ndiaye.

 »Vous n’avez pas besoin de copier-coller ce que les occidentaux et les américains font. Nous avons en Afrique les mêmes parasites, les bactéries qui circulent. Nos frontières sont poreuses et les populations bougent. Avec la génomique, on anticipe sur des choses qui vont venir. Chaque fois que nous avons une maladie inconnue, on peut sans risque de nous tromper, savoir de quoi il s’agit », a expliqué le parasitologue.

En effet, a-t-il conclu,  »la génomique comme perspective, est d’aller vers de nouveaux vaccins et médicaments, elle est en avance sur beaucoup de choses’’.

NSS/SBS/OID/ASB

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