Dakar, 12 juil (APS) – Mactar Seck, un ancien directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal, appelle les acteurs dudit secteur à chercher les voies et moyens de résorber le déficit d’infrastructures numériques en Afrique.

Intervenant jeudi à la cérémonie d’ouverture de la 16e édition du Forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique de l’Ouest (WAIGF), l’ingénieur en télécoms a dit que l’Afrique avait « besoin de 100 milliards de dollars américains pour construire les infrastructures capables d’assurer l’accès à Internet de tous les Africains ».

Il y a donc « nécessité d’investir dans ce secteur très porteur », capables de tirer les autres par son propre développement, a recommandé M. Seck, soulignant que l’Afrique de l’Ouest, par exemple, a enregistré « des progrès en ce qui concerne l’accès à l’Internet », qui a augmenté de 25 % en dix ans.

Des concertations doivent être menées sur de « vraies questions », les voies et moyens d’arriver à l’inclusion numérique, « pour que tout le monde puisse se sentir imprégné et intégré à cette société de l’information », a suggéré Mactar Seck.

En Afrique de l’Ouest, par exemple, le taux d’accès à l’Internet haut débit est de 40 %, d’où la nécessité de développer les infrastructures et d’investir dans l’économie numérique en impliquant le secteur privé et en mettant en place des politiques adéquates, a-t-il ajouté.

« D’après plusieurs études, le marché de l’Internet va représenter 170 milliards de dollars américains en 2025 et 712 milliards de dollars en 2030 », a-t-il dit.

Le marché africain de l’Internet a besoin de « 650 millions de professionnels », selon l’ancien directeur général de l’ARTP.

« Il y a un avenir pour l’Afrique et notre jeunesse, sachant que dans les années 2050, a-t-il indiqué, 70 % de notre population sera en dessous de 35 ans et va représenter 42 % de la population mondiale jeunesse. »

Mactar Seck signale que l’Afrique de l’Ouest, par exemple, est devenue le leader mondial du mobile money en 2024, avec un taux croissance de 40 %.

CS/BK/ESF

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