Dakar, 10 juil (APS) – Le Comité national du codex alimentarius, alerté par la fréquence des maladies d’origine alimentaire, préconise un bon encadrement du secteur de la restauration de rue en vue de l’amélioration de la qualité des aliments vendus sur la voie publique. « Au Sénégal, les maladies d’origine alimentaire sévissent de façon fréquente », fait observer son président, le professeur Amadou Diouf, mercredi, à Dakar, au cours d’un atelier de lancement du diagnostic de la restauration de rue et de l’élaboration des documents de référence. La fréquence des maladies d’origine alimentaire est accentuée « par de nombreux facteurs, parmi lesquels la prolifération des aliments vendus sur la voie publique, les changements notés dans les modes de préparation et de transformation, la restauration collective et la résistance aux antimicrobiens », a expliqué M. Diouf. La sécurité sanitaire des aliments « est l’affaire de tous et nécessite une attention particulière en raison de la récurrence des maladies d’origine alimentaire qui affectent lourdement la santé des populations et leur bien-être », a dit le président du Comité national du codex alimentarius, un organe dont le rôle est de déterminer les normes relatives aux aliments. Selon le professeur Amadou Diouf, les maladies d’origine animale « ont des conséquences économiques non seulement pour les individus mais aussi pour leurs communautés ». Il note qu’en raison de son importance socioéconomique, « la question de l’hygiène fait l’objet d’une grande préoccupation pour les pouvoirs publics en raison du faible niveau de formation de la main-d’œuvre, du non-respect des règles d’hygiène et de l’environnement insalubre des lieux de préparation de ces aliments ». « La consommation de ces aliments peut représenter un risque important de santé publique et être à l’origine de cas d’intoxication alimentaire, avec de lourdes conséquences sur la santé », a prévenu le président du Comité national du codex alimentarius. M. Diouf juge qu’il convient de « mieux encadrer ce secteur » pour contribuer à l’amélioration de la qualité des aliments préparés et vendus sur la voie publique. Sur cette question, « des solutions seront proposées et intégrées dans un guide qui sera destiné aux opérateurs et aux autorités concernées », a annoncé Mamadou Ndiaye, vétérinaire responsable de la sécurité sanitaire des aliments à la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Il ajoute que le but de ce travail est d’ »améliorer le système de qualité, pour que les opérateurs puissent disposer des informations et des outils qui leur permettront de faire face à cette obligation-là ». « Nous devons beaucoup communiquer avec les […] consommateurs. Il faut que les Sénégalais [aient] les informations qui leur permettent de choisir la bonne nourriture, c’est-à-dire la qualité sanitaire », a souligné M. Ndiaye. Il assure que la phase pilote de ce projet de diagnostic de la restauration de rue va permettre de prioriser les types d’aliment et d’identifier les lieux pilotes. Cet atelier de lancement fait partie des activités identifiées dans le projet régional financé par le Luxembourg et intitulé : « renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal ». NSS/BK/ESF
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