Thiès, 30 mai (APS) – Des représentants d’organisations paysannes, du secteur privé, de la société civile et de l’Etat se sont retrouvés mardi à Thiès pour élaborer en deux jours une stratégie d’insertion des jeunes dans les secteurs agrosylvopastoral et halieutique.

L’atelier de restitution de la capitalisation sur les bonnes pratiques d’installation des jeunes et de réflexion sur une stratégie nationale d’insertion/installation des jeunes dans les secteurs ASPH (agrosylvopastoral et halieutique) se tient au siège de la Fédération des organisations non gouvernementales du Sénégal (FONGS), sis à Thiès.

Sept  structures de jeunes, dont des collèges de jeunes du Conseil national de concertation des ruraux (CNCR), prennent part à ces travaux, aux côtés du secteur privé, de la société civile et d’autres organisations paysannes.

Au cœur de cette initiative, le gouvernement, à travers le ministère de l’agriculture, sera le destinataire final du document stratégique issu de cette réflexion, qu’il pourra utiliser dans la définition de ses politiques d’emploi des jeunes dans les secteurs concernés.

Il s’agira d’identifier les stratégies adoptées dans les exploitations familiales dans les secteurs de la pêche de l’élevage et de l’agriculture, pour insérer les jeunes, a dit expliqué Nazirou Sall, président du CNCR.

‘’La question c’est comment accompagner ces initiatives, ces stratégies et comment les amplifier pour que (qu’elles ) puissent devenir des emplois réels et créer des revenus pour ces jeunes’’. Cet accompagnement inclut, entre autres, la formation.

L’attractivité de ces activités, par exemple la possibilité d’écouler facilement la production, figure parmi les leviers sur lesquels ces stratégies peuvent s’appuyer.

Selon Ibrahima Athie, directeur adjoint du projet d’appui aux réformes et politiques agricoles du Programme Feed the Future financé par l’USAID, une étude menée en 2009, par IPAR avait montré que 300.000 jeunes arrivaient chaque année sur le marché du travail, alors que les structures économiques formelles ne pouvaient en absorber que 30.000 soit 10%.

Treize ans après, la réactualisation de ces chiffres devrait donner un nombre beaucoup plus important de jeunes sur le marché du travail, a-t-il relevé.

Cette cogitation sur deux jours devra prendre en compte la théorie du changement, la cohérence des actions, la gouvernance, mais aussi la nécessité de mettre à l’échelle les bonnes pratiques souvent identifiées à un niveau local.

Selon le directeur régional du développement rural (DRDR) Abiboulaye Sidibé, l’agriculture l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois, reste confrontée à des contraintes liées l’accès à la terre, aux ressources naturelles, entres autres.

Il a insisté sur l’importance lors de ces échanges de réfléchir à des mesures incitatives comme l’accès  au crédit, mais aussi à une meilleure prise en compte de l’emploi des jeunes, notamment de l’emploi décent dans l’agriculture, une dynamisation du marché du travail, une sécurisation  de l’emploi des jeunes dans l’agriculture.

M. Sidibé a salué, en passant, les efforts de l’Etat allant dans ce sens à travers ses divers projets.

ADI/OID

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