Dakar, 26 avr (APS) – Le chef de la Mission d’intégrée d’assistance à la transition au Soudan (UNITAMS), Volker Perthes, a déploré le mépris des lois et des normes de la guerre auquel se sont illustrés les belligérants du conflit soudanais qui se sont attaqués sans discernement  aux zones densément peuplées et aux infrastructures hospitalières.

Intervenant par visio-conférence à une réunion du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, il a signalé que de manière général, les combats avaient engendré une catastrophe humanitaire alors que les deux parties belligérantes s’affrontent  au ‘’mépris des lois et des normes de la guerre, en s’attaquant sans discernement aux zones densément peuplées, aux hôpitaux,  magasins, voitures civiles transférant des malades, des blessés et des personnes âgées’’.

L’envoyé spécial du chef de l’ONU au Soudan a ainsi exhorté les deux parties  à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à assurer la protection des civils et des infrastructures civiles.

‘’Les deux généraux continuent d’échanger des accusations et d’émettre des revendications concurrentes de contrôle sur des installations clés. Il n’y a pas encore de signe sans équivoque que l’un ou l’autre soit prêt à négocier sérieusement, suggérant que les deux pensent qu’il est possible d’assurer une victoire militaire sur l’autre. C’est une erreur de calcul’’, regrette Volker Perthes alors que la trêve  négociée par les Etats Unis d’Amérique et les Nations unies semble pour l’heure tenir, d’après plusieurs sources.

‘’Les deux chefs militaires doivent adhérer au cessez-le-feu et œuvrer à sa consolidation en une cessation permanente des hostilités, facilitée par un mécanisme. L’ONU est prête à apporter son soutien. J’appelle également les États membres ayant une influence sur les parties belligérantes à soutenir ces efforts. Je compte particulièrement sur le soutien de ce Conseil’’, a dit le diplomate.

Il fait notamment allusion au chef de la junte au pouvoir, le général Abel Fattah al Burhan et au leader des Forces de soutien rapide (FSR), le général  Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemetti , chef de ce groupe d’ex-supplétifs de l’armée soudanaise.

Au moins, 450 personnes ont été tuées, plus de 4000 personnes blessées et des dizaines de milliers d’autres ont fui leur domicile depuis le déclenchement de la crise au Soudan, selon des sources onusiennes.

Le site d’information des Nations Unies signale que les informations venant de la capitale soudanaise Khartoum brossent un ‘’tableau dévastateur’’, où les gens sont piégés chez eux, ‘’terrifiés’’ avec des réserves de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant qui s’amenuisent.

AMN/OID/AKS

 

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