Saly (Mbour), 9 mai (APS) – Le coordinateur national du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS 2), Mamadou Ousseynou Sakho, a insisté, mardi, à Mbour (ouest), sur la nécessité d’harmoniser les activités d’inspection et de contrôle des médicaments vétérinaires afin de mieux limiter la circulation des médicaments frauduleux. 

 « Il me paraît impératif de faire la revue des différentes règlementations de nos pays qui régissent les  médicaments vétérinaires en Afrique subsaharienne, en vue de leur maîtrise, de leur amélioration, de leur harmonisation et de leur large diffusion, en vue d’une parfaite application pour la protection de la santé animale et la préservation de la santé publique », a-t-il soutenu.

M. Sakho s’entretenait avec des journalistes, en marge d’un atelier régional de formation sur la méthodologie de l’inspection et l’organisation des dispositifs de contrôle des médicaments vétérinaires. Cette rencontre ouverte lundi se poursuivra jusqu’au 12 mai prochain.

 Il a plaidé l’harmonisation des approches pour le contrôle et l’inspection des différents maillons de la chaine de valeur des médicaments vétérinaires, allant de la fabrication à l’utilisation et même à la gestion des déchets biomédicaux. 

Il a rappelé que pour gérer la problématique de l’harmonisation de la réglementation en matière de médicament vétérinaire, l’UEMOA a entrepris depuis 2006 un vaste programme d’harmonisation des législations pharmaceutiques vétérinaires dans l’espace communautaire, à travers la mise en place d’un certain nombre de dispositifs. 

 Il s’agit du dispositif centralisé d’autorisation de mise sur le marché (AMM), de ceux du contrôle de la qualité des médicaments vétérinaires et de la surveillance des médicaments vétérinaires. 

« Ce dernier dispositif vise à effectuer sur le terrain des contrôles afin de s’assurer de la qualité et limiter la circulation des médicaments vétérinaires frauduleux », a-t-il précisé. 

 Cependant, du fait que certains États membres du PRAPS ne font pas partie de l’UEMOA, il est apparu « plus que nécessaire d’échanger sur ces dispositifs et aussi de réfléchir à la mise en place de moyens pérennes d’inspection et de contrôle permettant aux États de mener régulièrement et durablement cette mission de haute portée sanitaire et économique », selon M. Sakho.

Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel couvre six pays sahéliens, à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et Tchad. Il s’exécute en deux phases de six ans (2015-2021, puis 2022- 2027). Le programme est mis en œuvre, au niveau régional, par le CILSS, le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel.

Au niveau national, il est exécuté par les ministères en charge de l’élevage ou du développement rural dans chacun des six pays bénéficiaires. 

MF/BKMTN

 

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