Dakar, 17 avr (APS) – Mohamed Lamine Diop, spécialiste des questions d’héritage, prêcheur dans l’émission ‘’Tandarma’’ diffusée sur la RTS1 pendant le ramadan, dit être animé par une volonté de partage du savoir pour aider ses coreligionnaires à mieux maitriser les règles de l’islam.

“Je suis un maître coranique mais je travaille aussi dans le suivi des projets. J’ai également depuis 2 ans un cabinet de consultance spécialisé dans le domaine de l’héritage’’, indique t-il.

Après l’obtention de son certificat en langue arabe au Sénégal, il décide d’aller en Mauritanie à l’âge de 12 ans pour poursuivre ses études à l’Institut des sciences arabes et islamiques.

Imam Diop a fait une grande partie de ses études coraniques en Mauritanie où il s’est spécialisé en Charia (loi islamique).

‘’J’ai fait plus de 10 ans d’études en Mauritanie. Je profitais aussi des vacances pour retourner au bercail pour rencontrer les parents’’, rappelle l’imam soulignant que parfois, il y restait  plus de temps pour pouvoir approfondir ses connaissances en sciences religieuses.

Ses 23 ans révolus, après l’obtention de son certificat de Maitrise, il revient au Sénégal en 2003 et se rend dans les Iles Carabane en Casamance où il séjourna jusqu’en 2007 pour y donner des cours de Coran.

L’émission ‘’Tandarma’’ vise à éclairer les sénégalais

Mohamed Lamine Diop se fait remarquer avec l’émission ‘’Tandarma’’ qu’il anime sur la RTS1 pour éclairer les musulmans sur les questions touchant à leur religion. Un plaisir de partager le savoir avec la communauté, selon lui.

‘’Dans l’émission Tardarma, je me focalise surtout sur ce dont les Sénégalais ont besoin pour être de bons musulmans. Je donne des sources fiables où ils peuvent puiser une connaissance solide’’, soutient-il.

Chaque émission est ponctuée d’un thème. Il a déjà abordé ‘’l’Islam et la cohésion sociale’’. ‘’Les téléspectateurs en profitent pour poser des questions et nous apportons des éclairages au maximum’’, dit-il.

L’imam estime que dans ce contexte marqué par une forte influence des médias sociaux, la jeunesse a besoin de prêcheurs capables de ‘’les éclairer, les aider à suivre le droit chemin”.

‘’Nous faisons aussi des prêches pour la jeunesse, c’est pour cela d’ailleurs que je ne suis pas contre les médias sociaux mais il faut encadrer leur utilisation, les réseaux sociaux doivent être un moyen de vulgarisation des bienfaits de l’islam’’, plaide t-il.

‘’Un musulman n’a rien de plus important que sa religion. C’est pour cela, souligne-t-il, qu’il doit apprendre le coran pour bien connaître la religion et savoir identifier les sources authentiques’’.

Selon lui, ‘’Dieu nous a dit que tous les musulmans ne doivent pas s’occuper des préoccupations de la vie, il faut que certains acceptent d’apprendre et de partager cette connaissance avec les autres’’.

                                2017, début dans les médias

La présence de Mohamed Lamine Diop dans les médias débute en 2017 lorsqu’il intègre la télévision ‘’Dtv’’ avec Sokhna Zenab.

En 2021, il rejoint définitivement la RTS en tant que consultant de l’émission ‘’Autour des funérailles’’, co animée avec Iman Moustapha Lo.

‘’C’est quand je suis revenu des îles Carabanes en 2007 que j’ai commencé à être invité à des émissions de radios et de télévisions”, rappelle t-il.

Imam Diop affirme ne pas être dans les médias ‘’pour une question d’argent ou pour une quelconque célébrité”. Son seul objectif: ‘’avoir une très grande audience pour pouvoir parler des questions d’islam”.

‘’Je me rappelle, quand j’ai annoncé mon départ de la Dtv, les responsables m’ont proposé de tripler ce que je gagnais là-bas mais je leur ai dit qu’il ne s’agit pas d’une question d’argent, c’est juste qu’avec la RTS, je peux atteindre une plus grande cible’’, dit-il.

Il explique que le partage du savoir est une recommandation divine.

‘’C’est la seule chose qui me motive. Je ne le fais pas pour être célèbre ou pour chercher le buzz, je suis là pour aider les populations de ma Nation à suivre le bon chemin de l’islam’’, soutient-il.

Le prêcheur invite les musulmans à apprendre le Coran, car rappelle t-il, ‘’pour être un bon musulman, il faut bien connaître la religion d’ailleurs ce n’est pas pour rien que la première sourate s’appelle ‘’Iqra’’ qui signifie, lire”.

Mes actions, une récompense à ma mère

 

L’imam Diop déclare que le public appréciait son travail.

‘’J’ai beaucoup de retour par rapport à mes prêches, les gens apprécient ce que je fais, cela me réconforte mais en réalité, je le fais pour faire plaisir à ma mère qui a financé mes études coraniques’’, confie t-il.

Il dit vouloir que son œuvre sur terre ‘’soit une récompense pour elle dans l’au-delà”. ‘’J’espère que grâce à ce que je fais, elle aura la miséricorde d’Allah, le Tout Puissant’’, prie t-il.

Ce natif de Yeumbeul, en banlieue dakaroise, en 1980 a grandi dans le département de Mbour. Il réside actuellement à Sébikhotane entouré de ses enfants et ses quatre épouses qui suivent un enseignement coranique.

Mohamed Lamine Diop un vibrant hommage à ses épouses.

‘’On sait tous combien la femme sénégalaise aime honorer son époux en ce mois béni de ramadan. Mais émission passe au moment de la rupture du jeûne et elles le comprennent parfaitement. Je les remercie toutes pour l’amour et leur esprit de compréhension’’, déclare t-il.

 

ABD/SBS/OID/AKS

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