Mékhé, 29 nov. (APS) – Vingt-cinq femmes prennent part à Mékhé, une commune de la région de Thiès, à un atelier destiné à améliorer leur accès à la finance verte en vue d’accroître leur à l’économie verte.

La formation animée par Lorenzo Rovelli, spécialiste de programmes en genre, économie verte et changement climatique au bureau régional d’ONU-Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, en collaboration avec le ministère de l’Environnement.

« ‘Nous sommes ici dans le cadre du lancement des formations pour les femmes entrepreneurs dans l’économie verte », a dit M. Rovelli à l’ouverture de l’atelier devant durer cinq jour.

Selon lui, ces formations sur le financement vert et l’entrepreneuriat vert sont destinées au GIE La Palette et à l’association des femmes émergentes de Mékhé.

En présence des autorités en charge de l’environnement, nous menons ce projet pour accroître la participation des femmes dans les filières de l’économie verte au Sénégal et pour améliorer l’accès des femmes à la finance verte », a indiqué Lorenzo Rovelli.

Cette formation est inspirée du constat des difficultés que rencontrent souvent les femmes.

« Nous voulons que les politiques climatiques, les politiques en matière d’économie verte de l’ État du Sénégal soient conçues et mises en œuvre, en tenant compte de l’aspect du genre, des besoins des femmes entrepreneures » , a dit M. Rovelli.

Le deuxième aspect consiste à travailler avec les institutions financières pour qu’elles puissent comprendre les particularités des financements des femmes et les contraintes auxquelles elles font face.

Le troisième aspect, objet-même de cette formation de Mékhé, porte sur le renforcement des capacités des femmes entrepreneures, pour qu’elles puissent tirer parti de ces financements, afin de pouvoir acquérir des séchoirs solaires, des cuiseurs, mais aussi pour qu’elle puissent bénéficier d’une formation en techniques managériales, a conclu Lorenzo Rovelli.

Pour Youssouf Ndiaye, responsable du cabinet d’ingénierie chargé de la planification du développement, la finalité est de lutter contre l’appauvrissement et la précarité des femmes dans l’exercice de leur fonction. Citant les Nations unies, il a noté qu’il y a « un milliard de pauvres climatiques, dont 70% de femmes ».

Sur ce pourcentage de femmes, plus de la moitié sont en Afrique subsaharienne. « ‘ Tout le monde sait le potentiel que nous avons en Afrique en termes d’énergie solaire, photovoltaïque , thermique, éolienne et de biomasse. Cela justifie, selon lui, cette formation de maîtres formateurs en fabrication de séchoirs et de cuiseurs solaires, dans l’espoir de valoriser les produits locaux.

Selon Youssou Ndiaye, ces outils peuvent impacter la pénibilité du travail des femmes, en apportant des solutions plus adéquates, en termes de santé, de gain de temps et de retombées économiques qui peut endiguer la pauvreté en milieu rural.

MKB/ADI/AKS

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