Diamniadio, 26 fév (APS) – L’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, candidat à l’élection présidentielle, juge que “rien ne doit être de trop, dans le respect des principes de droit, pour trouver une solution devant assurer l’apaisement” et “la réconciliation” nationale.

Intervenant, lundi, à l’ouverture des travaux de la première journée du dialogue national, il a félicité le président de la République pour avoir organisé cette concertation qu’il a initiée en vue de trouver une date consensuelle pour la tenue de la présidentielle devant initialement se tenir le 25 février avant d’être reportée sine die.

“Rien ne doit être de trop dans le respect des principes de droit pour trouver une solution devant assurer l’apaisement et la paix sociale et la réconciliation”, a plaidé Mahammed Boun Abdallah Dionne, en présence des membres du gouvernement et de plusieurs acteurs politiques.

Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés ont répondu à l’appel du président de la République.

Cette concertation devrait permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

Mahammed Boun Abdallah Dionne estime qu’il est opportun d’accompagner cette initiative pour arriver à la fixation de la date de l’élection présidentielle.

Selon lui, il est important que le processus électoral se poursuive.

Dix-sept des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce du report de l’élection présidentielle devant déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012 et qui a renoncé à briguer un nouveau mandat de 5 ans.

Vendredi, seize des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas répondre au dialogue convoqué par le chef de l’Etat.

La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

Il s’était notamment engagé, le 16 février, à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, une loi adoptée par l’Assemblée nationale, repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

En prenant cette décision, le 3 février, il avait invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

SG/BK/AKS

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