Dakar, 30 sept (APS) – Le roman-essai de l’écrivain et avocat congolais, Me Albert Kokolomani, intitulé ‘’Divorcez’’, veut mettre en lumière ”l’hypocrisie” de la société africaine sur le sujet du divorce, afin de susciter le débat sur cette question, a indiqué à l’APS, son auteur. Publié en mars 2024, aux éditions ‘’Afri’Ka’’, à Kinshasa, ce roman de 197 pages relate l’histoire d’un couple pastoral, dont le parcours de vie commune a entre autres été parsemé de tromperies et d’infidélité.Dans son roman, l’auteur dévoile ”le caractère sournois” de certains hommes d’églises, dont l’image publique contraste avec leur comportement.L’auteur raconte comment une femme dénommée ‘’Malaika’’ décide de divorcer d’avec son mari ‘’Pasteur Kalala’’, à quelques jours des ses 50 ans et de la célébration de leur 30 ans de mariage.Malaika voulait se séparer de cet homme qui lui a été infidèle en concevant quatre enfants hors mariage, sans lui en donner un seul.”(…) les mots de son père résonnent dans sa tête. A la fin de la première année de mariage, ce dernier ayant conclu que ce mariage était sans avenir, lui a dit : +Divorcez+”, relate Me Kokolomami en séjour à Dakar dans le cadre d’une formation sur les droits humains.Selon l’auteur, ce désir ‘’irréversible’’ de demander le divorce, va croiser le chemin d’un jeune avocat, dénommé ‘’Me Ewelo’’, ‘’déchiré entre sa soif de succès et la déontologie”. Ce dernier va accepter de l’aider.‘’Divorcez, c’est un titre provocateur qui dérange. C’était une autre façon de mettre en lumière l’hypocrisie de la société congolaise et peut-être même africaine, en ce qui concerne le divorce’’, explique l’auteur, soulignant que l’idée était de susciter un débat autour du sujet.Pour lui, l’intérêt de susciter ce débat s’est conforté après l’apparition du roman, lorsqu’il apprend qu’un tribunal de paix, à Kinshasa, avait enregistré plus de 100 cas de demandes de divorce, au premier trimestre de l’année en cours.Il soutient que ce roman était aussi une façon pour lui de dénoncer le comportement de certains hommes qui ”se cachent derrière l’église”, pour ”faire souffrir” leur femme et ”profiter des fidèles”.”Une femme qui souffre dans son foyer est obligée de se taire parce que l’homme est pasteur (…) alors cette inversion de valeurs est favorisée par les églises au profit des individus qui sont derrière elles’’, explique Me Kokolomami.A l’en croire, il est question de respecter, mais aussi de dénoncer toute forme ‘’d’abus’’, dont sont souvent victimes les femmes de certains pasteurs.‘’Je suis féministe, je travaille pour l’autonomisation et l’inclusion économique des femmes. Pour moi, c’était aussi une façon de porter mon combat, pour l’égalité de genre, l’égalité d’accès aux droits, etc.’’, indique l’auteur.D’après Me Kokolomami, son roman recèle une bonne dose de féminisme, d’autant plus qu’il relate les réalités congolaises en particularité et africaines en général.”(…) un mariage qui éteint le rêve de l’un des époux n’en est pas un. Je crois que pour moi, c’est le conseil le plus important que je puisse donner à tous ceux qui auront l’occasion de nous lire’’, ajoute-t-il, faisant allusion au conseil donné par le père de Malaika à sa fille.Avocat depuis 2017 au barreau de Kisangani (Chef-lieu de la province de la Tshopo, au nord-est de la RDC), Me Albert Kokolomami Odimba Albako, a fait ses études de droits à l’université de Kisangani.Activiste des droits humains, il est l’auteur de l’essai, paru en 2022, intitulé: ‘’Des toges préjudiciables aux justiciables’’. AMN/FKS/SBS/OID/ASG
SENEGAL-ENVIRONNEMENT-COMMEMORATION-REPORTAGE / Bamboung, une idée des trésors du delta du Saloum – Par Mohamed Tidiane Ndiaye (APS)