De l’envoyé spécial de l’APS : Amadou Bâ Essaouira, 30 juin (APS) – Le directeur général de la Société financière internationale (SFI), une filiale de la Banque mondiale réservée au secteur privé, le Sénégalais Makhtar Diop, a exprimé, samedi, son souhait de voir davantage de coopérations culturelles entre pays africains, à l’instar de ce qui se fait plan économique. « Je souhaite que ces collaborations [culturelles] se multiplient. Je crois qu’au niveau économique, on essaie de le faire en développant la coopération Sud-Sud avec notamment beaucoup d’investissements réciproques entre des entreprises marocaines et du reste de l’Afrique, mais il faudrait le faire également au niveau culturel », a-t-il dit dans un entretien avec l’envoyé spécial de APS. L’ancien directeur général adjoint de la Banque mondiale est à Essaouira, à quelque 375 kilomètres au sud de Casablanca au Maroc, pour participer au « Essaouira Investor Day », un forum organisé par le Centre régional d’investissement (CRI) de Marrakech-Safi et la SFI, et dédié à la promotion des investissements privés dans cette partie marocaine prévu lundi et mardi. L’économiste sénégalais a profité de son déplacement au Maroc pour assister à une table ronde sur la culture Gnanoua, tenue dans le cadre du 25e Festival d’Essaouira Gnaoua Musiquesdu Monde (27 au 29 juin). « Je suis arrivé hier (vendredi) et je profite du Festival d’Essaouira, qui est un évènement extraordinaire qui célèbre la culture Gnaoua, qui tire sa tradition en Afrique de l’Ouest », a-t-il souligné. Selon lui, « ça aurait été très bien si, à l’université de Dakar, aujourd’hui, les étudiants pouvaient écouter ce panel et y participer en streaming. Et vice-versa, quand il y a des panels à l’université de Dakar, que l’université de Marrakech, par exemple, puisse faire pareil ». L’ancien ministre de l’Économie et des Finances de son pays a notamment insisté sur la nécessité de développer « la coopération culturelle et intellectuelle entre pays africains », comme c’est le cas sur le plan économique. Donnant ses impressions sur les interventions des panelistes, Makhtar Diop a dit avoir décelé des similitudes entre le + »ndeup »+, cérémonie d’exorcisme chez les Lébous du Sénégal et le rituel musico-mystique Gnaoua, un style musical du Maroc et les membres d’origine d’Afrique subsaharienne. « En écoutant les interventions des différents panelistes, j’ai bien sûr pensé au +ndeup+. Et j’ai essayé de voir s’il y avait des filiations entre le +ndeup+ et les autres formes de transe », Gnaoua notamment, s’est-il interrogé. Il a également ajouté qu’il trouve « remarquable » l’acceptation de la culture et des traditions du +ndeup+ aux Etats-Unis, par exemple, « comme une solution à des problèmes universels que sont les troubles mentaux ». Se disant « passionné de musique et globalement de culture », Makhtar Diop a en outre déploré « le manque d’évènements d’envergure au Sénégal ». « Ce genre d’évènements culturels, comme le Festival d’Essaouira, commencent un peu à manquer au Sénégal ; et c’est malheureux, alors que nous sommes un pays de culture », a-t-il regretté. ABB/SMD
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