Dakar, 6 nov (APS) – Des actions en faveur de l’adaptation au changement climatique pourraient faire croître le produit intérieur brut (PIB) PIB du Sénégal de 2% d’ici à 2030 tout en contribuant à réduire la pauvreté causée par le dérèglement climatique de 40%, indique la Banque mondiale.  

« À elle seule, l’adaptation [au changement climatique] pourrait accroître le PIB du Sénégal d’au moins 2 % d’ici 2030 et réduire la pauvreté induite par le climat de 40 % », indique-t-elle dans un nouveau rapport parvenu à l’APS.

Le document, intitulé « Rapport national sur le climat et le développement (CCDR) pour le Sénégal », souligne que l’action climatique est essentielle à l’ambition du Sénégal de devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.

Ce nouveau document, indique l’institution financière, met en lumière les « retombées économiques et sociales considérables de l’action climatique au Sénégal dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de développement Vision 2050 ».

Le rapport, citant la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Keiko Miwa, relève que « l’action climatique est plus qu’une réponse aux défis environnementaux ; c’est investir dans la prospérité et la résilience du Sénégal ».

Grâce à des initiatives transformatrices, le pays peut renforcer son capital humain, protéger ses écosystèmes et bâtir une économie robuste et durable pour tous, soutenant une croissance à long terme et conforme à la vision du pays, a-t-elle ajouté.

Dans ce rapport, la Banque mondiale estime le coût des « investissements nécessaires » à ces initiatives transformatrices à « 1,36 milliard de dollars par an jusqu’en 2030 et à 530 millions de dollars par an entre 2031 et 2050 ».

Parmi ces initiatives, elle préconise, en priorité, le développement d’énergies renouvelables et de transports durables, comme « le nouveau système de transport rapide par bus (BRT) électrique de Dakar », l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, la promotion d’une agriculture climato-intelligente, entre autres.

Également cité dans ce rapport, directeur régional de la Société financière internationale (SFI) pour l’Afrique de l’Ouest, Olivier Buyoya, estime que « le secteur privé peut jouer un rôle central dans le renforcement de la résilience climatique et du développement durable au Sénégal ».

« Au moins 40 % des financements nécessaires à l’action climatique devront provenir d’investissements privés », ajoute le document. 

À l’inverse, la Banque mondiale avertit que « sans adaptation », le coût de l’inaction climatique pourrait réduire le PIB du Sénégal de 9,4 % d’ici 2050.

ABB/ASG/BK

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