Kédougou, 2 août (APS) – L’ONG La Lumière a recueilli dernièrement dans son centre de Kédougou (sud-est) trente-deux ressortissantes nigérianes ayant échappé à des réseaux de trafic sexuel dans cette région se caractérisant depuis quelques années par une forte prévalence de l’exploitation des filles en lien principalement avec le développement de l’orpaillage clandestin, a-t-on appris de son chef d’antenne locale.

Ces jeunes filles sont âgées entre 13 et 24 ans, a précisé Aliou Bakhoum dans un entretien avec l’APS.

“Le trafic sexuel persiste dans les sites d’orpaillage de Kédougou. La première vague nous vient de Diayabougou. La seconde vague nous vient du village aurifère de Wakilaré. Et tous les autres cas nous viennent de Mouran, dans le département de Saraya, suite à une descente de la gendarmerie ou des comités de vigilance communautaires”, a expliqué Aliou Bakhoum.

“Vraiment, les forces de défense et de sécurité font un travail très remarquable pour détecter des filles mineures victimes d’exploitations sexuelles et […] arrêter les proxénètes dans le département de Saraya”, a-t-il dit.

Selon M. Bakhoum, les filles recueillies ont été placées dans le centre de l’ONG La Lumière à Kédougou, pendant que leurs proxénètes ont été placés sous mandat de dépôt. D’autres encore ont été jugées au tribunal de grande instance de Kédougou, a-t-il signalé.

“La dernière a été jugée jeudi dernier et a été condamnée à deux ans de prison ferme au niveau du tribunal de Kédougou”, a expliqué Aliou Bakhoum.

Il a salué la visite que le nouvel ambassadeur du Nigeria au Sénégal a récemment effectué à Kédougou où il a rencontré des autorités administratives, judiciaires et des responsables des forces de défense et de sécurité dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes.

Des ressortissantes du Nigéria et du Burkina sont fortement représentées dans les réseaux d’exploitation sexuelle ayant pignon sur rue dans les sites d’orpaillage de Kédougou, à côté de plusieurs autres nationalités de la sous-région.

L’ONG La Lumière, en partenariat avec son partenaire Free The Slaves (FTS), compte mettre des stratégies pour accueillir davantage de filles victimes de violences sexuelles, dans le cadre de la lutte contre ce phénomène de cette zone aurifère.

PID/BK/MTN

 

 

 

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